C’était hier soir que se tenait la 40ème Cérémonie des Césars, dont je vous propose également de lire les nominations sur cette autre page du blog. Une soirée qui fut placée sous le signe de l’humour et du talent, dont celui d’orateur d’un Edouard Baer idéal en Maître de Cérémonie. Cette fois-ci, les seules longueurs furent celles des discours des vainqueurs, particulièrement prompts à remercier à peu près tout le monde (ce qui peut prendre du temps, n’est-ce pas Abderrahmane Sissako ?), quitte à finir vers 1h du matin. Mais allez, même si vous avez suivi le live tweet que je vous ai proposé au cours de la soirée, voici l’intégralité du palmarès.
Meilleur Film
Timbuktu, d’Abderrahmane Sissako
Meilleur Réalisateur
Abderrahmane Sissako, pour Timbuktu
Meilleur Acteur
Pierre Niney, pour Yves Saint Laurent
Meilleure Actrice
Adèle Haenel, pour Les Combattants
Meilleur Acteur dans un second rôle
Reda Kateb, pour Hippocrate
Meilleure Actrice dans un second rôle
Kristen Stewart, pour Sils Maria
Meilleur Espoir masculin
Kévin Azaïs, pour Les Combattants
Meilleur Espoir féminin
Louane Emera, pour La Famille Bélier
Meilleur Scénario original
Timbuktu, scénario d’Abderrahmane Sissako et Kessen Tall
Meilleure Adaptation
Diplomatie, scénario de Volker Schlöndorff et Cyril Gély
Meilleure Musique
Timbuktu, musique d’Amine Bouhafa
Meilleurs Décors
La Belle et la Bête, de Christophe Gans
Meilleurs Costumes
Saint Laurent, de Bertrand Bonello
Meilleur Montage
Timbuktu, d’Abderrahmane Sissako
Meilleure Photographie
Timbuktu, d’Abderrahmane Sissako
Meilleur Son
Timbuktu, d’Abderrahmane Sissako
Meilleur Premier film
Les Combattants, de Thomas Cailley
Meilleur Film d’animation
Minuscule : La Vallée des Fourmis Perdues, de Thomas Szabo et Hélène Giraud
Meilleur Film étranger
Mommy, de Xavier Dolan
Meilleur Film documentaire
Le Sel de la Terre, de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado
Meilleur Court-Métrage
La Femme de Rio, d’Emma Luchini et Nicolas Rey
Meilleur Court-Métrage d’animation
Les Petits Cailloux, de Chloé Mazlo
Tel est donc le palmarès final de cette 40ème édition des Césars du cinéma. Donné grand favori, Timbuktu d’Abderrahmane Sissako triomphe littéralement avec sept statuettes sur les dix auxquelles il prétendait. Et pas des moindres : Meilleur Film, Meilleur Réalisateur (première fois qu’un cinéaste africain remporte cette récompense), Meilleur Scénario original, Meilleure Musique… L’oublié de Cannes est donc cette fois-ci largement reconnu par la profession, en attendant peut-être l’Oscar du Meilleur Film étranger à Los Angeles ce dimanche. Un triomphe qui a contribué finalement à couper court à la guerre des biopics, Saint Laurent de Bertrand Bonello ne remportant que le César des Meilleurs Costumes tandis que le Yves Saint Laurent de Jalil Lespert repart tout de même avec le César du Meilleur Acteur pour un Pierre Niney qui a profité de son discours pour saluer Gaspard Ulliel, acteur principal du biopic d’en face. Chez les actrices, c’est Adèle Haenel qui part avec le César de la Meilleure Actrice pour Les Combattants, récompensé également du César du Meilleur Espoir masculin pour Kévin Azaïs et du César du Meilleur Premier film. Kristen Stewart est devenue quant à elle la troisième actrice étrangère à repartir avec le César de la Meilleure Actrice dans un second rôle tandis que Louane Emera est sans surprise césarisée Meilleur Espoir féminin pour La Famille Bélier. C’est aussi sans surprise que Mommy de Xavier Dolan remporte le César du Meilleur Film étranger.
Voilà donc ce que l’on pourrait dire si l’on ne devait retenir que l’essentiel. Ce fut une soirée particulièrement agréable, contrairement à la réputation des Césars. Et c’est en particulier à Edouard Baer que l’on doit ça, l’acteur s’étant comporté en véritable animateur, jouant avec un public qui s’est même levé pour accompagner -M- et Ibrahim Maalouf dans un live qui a mis une belle ambiance au Châtelet. Les sketches étaient d’ailleurs pour la plupart très bons (la théorie du complot des mecs du Before de Canal+ était géniale) mais on n’oubliera pas non plus l’émotion lors de l’hommage rendu à Alain Resnais par Pierre Arditi, Lambert Wilson et Sandrine Kiberlain devant la bouleversée et bouleversante Sabine Azéma. C’était une belle soirée, vraiment et ça fait plaisir de pouvoir le dire.
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