Avant toute autre chose, je vous souhaite une excellente année 2019 ! J’espère qu’elle sera pour vous celle de joies à venir et de bonheurs à ne plus quoi savoir en faire !
Mais pour en revenir à nos moutons, il est commun qu’avec le début de l’année vienne fatalement le moment de tirer un bilan de la précédente. Et pour entamer cette année 2019 de bon pied, c’est avec un retour sur mon année cinéphile que je vais reprendre l’activité sur le blog. Une synthèse à laquelle fera suite, la semaine prochaine, celle de mon 2018 vidéoludique. Mais d’ici là, revenons de suite sur les films qui ont émaillé les douze derniers mois et qui m’ont le plus emballé ! Top 5 élargi, mentions spéciales, attentes pour 2019, on va tâcher de faire le tour de tout cela avec quelques Eucalyptus d’Or à la clé, consécration suprême s’il en est !
TOP 5
N°5 – Les Heures Sombres
Les Heures Sombres est le premier film de 2018 que j’ai vu. Mieux encore, je l’ai vu dès 2017 grâce à une avant-première à laquelle j’avais et la chance d’assister grâce à Sens Critique. L’occasion pour moi non seulement de découvrir ce film en avance mais aussi et surtout de le faire en présence de Gary Oldman et de Joe Wright, à qui l’on doit ce film historique centré sur les premiers instants de la carrière de Premier Ministre de Winston Churchill au début de la Seconde Guerre mondiale. Joe Wright jusqu’alors, c’était le réalisateur de films inégaux comme Hannah, Orgueil et Préjugés ou encore Pan en 2015, lequel avait été descendu par la critique. Et le voilà qui revient avec un film intelligent, fin et beau mais aussi et surtout soucieux de son sujet. Le cinéaste nous offre alors une espèce de chronique historique qui se permet certes quelques libertés que certains ne lui ont pas pardonnées mais qui n’entachent en rien le propos général, qui va clairement au-delà de la seule narration des débuts de Churchill sur Downing Street. A l’heure du Brexit, cette chronique d’un Royaume-Uni prompt à sauver l’Europe en plus de se sauver lui-même prend une résonance particulière. Mais surtout, comment ne pas saluer l’immense interprétation de Gary Oldman, plus impressionnant et charismatique que jamais ? L’acteur livre une prestation de très grande qualité, laquelle fut quasi unanimement saluée mais en tous cas largement récompensée.
Les Heures Sombres ouvre donc ce Top 5 annuel et remporte donc :
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Acteur pour Gary Oldman
- L’Eucalyptus d’Or du Retour en grâce pour Joe Wright
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Biopic
N°4 – Les Frères Sisters
Qu’il est bon de voir le western reprendre du poil de la bête depuis quelques années maintenant ! En amateur prononcé de ce genre qui fut longtemps désuet, je ne peux que me réjouir, d’autant que les principales productions en la matière sont d’excellente facture. Et Les Frères Sisters ne déroge pas à la règle ! Adapté du roman éponyme de Patrick deWitt, le film se veut excellent sur bien des points. Mieux encore, en étant mis entre les mains de Jacques Audiard, le projet a eu la chance d’être abordé par un homme au cinéma franc et marqué mais qui, surtout, n’a jamais touché au western. Audiard confesse lui-même que ce n’est pas un genre sur lequel il est particulièrement assidu en tant que spectateur. Ce faisant, Les Frères Sisters s’offre l’opportunité de se distinguer d’autres films du genre, récents ou non, par une approche autre, plus intimiste et avec des thématiques qui sortent un tant soit peu de l’ordinaire. Et d’un western retraçant le parcours de deux chasseurs de primes, on se retrouve à un film touchant et sincère sur la fratrie et l’amitié. Tout ceci étant mis en valeur par un casting irréprochable où Joaquin Phoenix et John C. Reilly sont éblouissants tandis que Jake Gyllenhaal et Riz Ahmed brillent par la justesse de leur jeu.
Quatrième place pour Les Frères Sisters, à qui j’attribue par ailleurs :
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Film d’un réalisateur Français
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur binôme pour Joaquin Phoenix et John C. Reilly
- L’Eucalyptus d’Or du Nom à suivre pour Riz Ahmed
N°3 – L’Ile aux Chiens
Un film de Wes Anderson est quelque chose que l’on attend toujours impatiemment, si tant est qu’on apprécie le style si particulier du cinéaste. L’Ile aux Chiens suscite même une double-attente en amont car il signe également le retour d’Anderson à l’animation après le très réussi Fantastic Mr. Fox en 2010. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne déçoit (évidemment) pas. Le cinéma de Wes Anderson a cela pour lui qu’il semble sans cesse gagner en qualité et en maturité. Aussi tendre que cynique et même cru, L’Ile aux Chiens donne à voir un divertissement autant porteur d’un émerveillement enfantin que d’une réflexion sur bien des sujets d’actualité. J’aime beaucoup la façon dont Anderson se cache de moins en moins derrière sa poésie pour clairement exprimer quelque chose à travers son cinéma et ce dernier film ne manque pas de lui en donner l’occasion. Servi par un casting vocal impeccable, L’Ile aux Chiens met par ailleurs en scène des personnages très intéressants et attachants que j’aimerais d’ailleurs bien redécouvrir en VF, Wes Anderson ayant lui-même procédé au casting pour la version francophone. Une très jolie surprise donc mais comment aurions-nous pu en douter ?
L’Ile aux Chiens s’installe sur la troisième marche du podium et remporte :
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Réalisateur pour Wes Anderson
- L’Eucalyptus d’Or de la Meilleure distribution de comédien(ne)s
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Film d’animation
- L’Eucalyptus d’Or de la Meilleure Musique originale
- L’Eucalyptus d’Or de la Meilleure Photographie
N°2 – BlaKkKlansman
BlacKkKlansman a sans conteste été la grosse claque de cette année 2018 et je ne m’y attendais pas. Car là où la bande annonce (pour ce que ça vaut) me vendait un film conscient de son sujet mais sur lequel semblait prêt à faire de l’humour, je me suis au contraire retrouvé face à une œuvre beaucoup plus sérieuse qu’on n’aurait pu le croire. Et si Spike Lee n’a pas manqué de glisser un brin d’humour savamment dosé dans le tout, il a aussi et surtout livré un film d’une justesse aussi rare que louable, capable de traiter son sujet avec finesse, légèreté même parfois, sans jamais en oublier la gravité. Cette-dernière nous revient d’ailleurs en travers du visage au cours de cette séquence d’épilogue où la réalité ajoute sa voix à la fiction et laisse le spectateur tout à fait pantois sur son fauteuil de cinéma. Comme une énorme gifle, cette fin sublime encore plus le film et son propos. Au-delà de ça, BlacKkKlansman est également réalisé avec excellence sur le plan de l’image tout en étant servi par un lot d’acteurs impeccables au premier rang desquels brillent tout particulièrement les têtes d’affiche John David Washington et Adam Driver.
Dauphin de cette année 2018, BlacKkKlansman repart du blog avec :
- L’Eucalyptus d’Or de la Révélation féminine et du Meilleur Second rôle féminin pour Laura Harrier
- L’Eucalyptus d’Or de la Révélation masculine pour John David Washington
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Scénario adapté
- L’Eucalyptus d’Or de la plus grosse claque de fin
N°1 – Three Billboards : Les Panneaux de la Vengeance
Certes initialement sorti en 2017, Three Billboards n’est arrivé chez nous qu’au début de l’année 2018, d’où la légitimité de sa présence dans ce bilan. Et finalement, mon film de l’année fut également l’un des tous premiers que j’aie vus en 2018. Jusqu’alors, je ne connaissais de Martin McDonagh que le film 7 Psycopathes, pas spécialement inoubliable, mais les très nombreux éloges dont a fait l’objet Three Billboards ont plus que piqué ma curiosité. Et grand bien m’en fut fait puisque j’ai ainsi eu la joie (carrément) de découvrir un très beau film. Sur tous les plans, Three Billboards surclasse tout ce que j’ai pu voir sur nos écrans au cours des douze derniers mois. Mise en scène, scénario, composition des personnages, distribution : tout est de qualité ici. McDonagh offre ainsi aux spectateurs et spectatrices un film qui fleure bon l’esprit des frères Coen de la grande époque (révolue si je puis me permettre) tout en s’octroyant le luxe d’une véritable identité qui fait toute sa force. Je me suis plu à suivre cette histoire rondement menée et ces personnages tous hauts en couleurs, l’ensemble m’ayant tout simplement touché, et en particulier ce final si bien amené et qui est certainement l’une des meilleures conclusions que j’aie vues cette année. Three Billboards, malgré la dureté de ce ton qui se rappelle régulièrement à nous, est une belle bouffée d’air frais qui mérite amplement les critiques dithyrambiques et les récompenses qu’il a reçues.
Première place donc pour Three Billboards, qui remporte donc :
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Film
- L’Eucalyptus d’Or de la Meilleure Actrice pour Frances McDormand
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Acteur dans un second rôle pour Sam Rockwell
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Scénario original
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En bref : places 6 à 10
N°6 – Spider-Man : New Generation
- L’Eucalyptus d’Or de l’Audace esthétique de l’année
N°7 – Mission: Impossible – Fallout
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Blockbuster de l’année

Critique complète à venir dans le cadre de la rétrospective Mission: Impossible.
N°8 – Black Panther
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Film Univers Cinématographique Marvel de l’année
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Film de super-héros de l’année
N°9 – Les Indestructibles 2
- L’Eucalyptus d’Or de la Meilleure Suite de l’année
N°10 – Une Prière avant l’Aube
- L’Eucalyptus d’Or du Film qui te fait presque autant mal que tout ce que se prend le personnage principal dans la gueule
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Mentions spéciales
Eucalyptus d’Or de la Bande originale de l’année : Bohemian Rhapsody
Eucalyptus d’Or du Film Netflix de l’année : La Ballade de Buster Scruggs
Eucalyptus d’Or du Pire film de l’année : The Cloverfield Paradox
Eucalyptus d’Or de la Déception de l’année et tant pis si personne n’est d’accord avec moi : La Forme de l’Eau
Eucalyptus d’Or de la Bonne surprise de l’année : Sale Temps à l’Hôtel El Royale
Eucalyptus d’Or du Film où, au final et même si ce n’est pas grandiose, on ne s’en est pas si mal sorti que ça et pourtant ça risquait d’être un raté monumental : Solo – A Star Wars Story
Eucalyptus d’Or du Film dont tout le monde a parlé mais que je ne suis pas allé voir, la hype tuant toujours la hype : L’Homme qui Tua Don Quichotte
Eucalyptus d’Or des Films cultes enfin vus cette année (ex aequo) : The Thing, THX1138, Butch Cassidy & le Kid, Tron
Eucalyptus d’Or de la Saga (re)vue en entier cette année : Mission: Impossible (avec une rétrospective à la clé, toujours en cours sur le blog)
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Top 5 des attentes pour 2019
N°5 – Once Upon a Time in Hollywood, de Quentin Tarantino
N°4 – Avengers – Endgame, de Anthony et Joe Russo
N°3 – The Irishman, de Martin Scorsese
N°2 – Joker, de Todd Philips
N°1 – Star Wars : Episode IX, de J.J. Abrams
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2018 fut donc une chouette année pour le cinéma, en tous cas vu de ma fenêtre. Ce fut une année marquée surtout par plein de bonnes surprises que je n’attendais pas nécessairement outre mesure. Avec le recul (et mon bilan 2017 sous les yeux), je me rends compte que mes attentes pour 2018 ont finalement assez bien été satisfaites. Tant L’Ile aux Chiens que Pentagon Papers ou Les Indestructibles 2 figurent ainsi parmi mes 10 films favoris de cette année. Et tant pis en revanche pour Avengers – Infinity War, dont j’ai pris conscience que ce que j’attendais de lui, c’est très probablement End Game qui me l’apportera en 2019.
En attendant, au cours de l’année écoulée, ce furent 113 films différents qui ont été vus ou revus, certains cultes, certains profondément nuls. Mais tout ce que j’espère c’est d’en voir encore plus l’année qui vient ! Et elle promet d’être riche !