Le week-end dernier se tenait l’édition 2025 du Summer Game Fest. Au détour d’une poignée de jours s’est ainsi exposé le noyau dur des conférences estivales d’annonces de jeux. Un rendez-vous qui continue son entreprise de remplacer un E3 retraité mais qui ne semble toujours pas capable de le faire oublier. Inégal comme à son habitude, le Summer Game Fest nous a tout de même livré nombre de jeux dont certains se sont révélés tout à fait alléchants. Mais l’événement s’est également distingué cette année par le grand silence dont il a su faire preuve concernant le contexte dans lequel il se déroule, signe d’une industrie déconnectée de la réalité et qui ne voit les choses qu’à travers le prisme d’un enthousiasme permanent, donc hors sol.

Ce sont pas moins de 16 conférences, de longueur et d’intérêt variables, qui ont occupé les journées du 3 au 9 Juin derniers. A celles-ci s’ajoutent des rendez-vous annexes.

L’an dernier, je quittais le Summer Game Fest confus. Je ne vais pas m’en cacher mais, chaque année, j’attends avec un semblant d’impatience le rendez-vous estival qui me permettra d’allonger un peu plus ma liste de jeux à faire. Une impatience qui ne dissimule en rien une circonspection et une réserve de rigueur, tant je me suis habitué à soit me contenter de peu, soit être carrément déçu. Les derniers actes de l’E3 avant d’être totalement abandonné au profit du Summer Game Fest – lequel n’a pour l’heure jamais su briller – ont d’ailleurs contribué à rendre cette impatience toujours plus paradoxale. Ainsi donc, en 2024, je quittais le tunnel de conférences avec l’impression d’être passé dans une espèce d’étrange vortex où tout se mélangeait : les nouveautés étonnantes, les annonces plates, les formats inégaux et l’incapacité de l’industrie à se situer dans sa propre crise. Tant et si bien que, cette année, à quelques jours de l’ouverture de l’édition 2025, je n’attendais rien. Non pas par résignation mais tout simplement parce que j’avais totalement oublié que le Summer Game Fest et son cortège de conférences arrivaient. Or, on n’attend rien de ce dont on n’arrive même pas à se rappeler l’existence.

Il faut dire aussi que, parallèlement à ces multiples déceptions que furent les dernières éditions du SGF et de l’E3 avant lui, je n’ai pas spécialement le cœur à la fête à l’approche ce surchargé week-end de Juin. Il m’est pour tout dire difficile de m’enthousiasmer pour un événement pareil dans le contexte que connaît l’industrie du jeu vidéo. Un constat dont l’ombre sinistre planait déjà lourdement sur l’édition 2024, après avoir été solidement esquivée les années précédentes par les différents acteurs en présence. Mais sans doute ne pouvait-on plus faire semblant. Ainsi le constat plein de pathos de Geoff Keighley, ainsi le message de reconnaissance bien creux de Matt Booty aux équipes et studios… Une pincée de rien pour masquer l’ampleur du désastre.

A noter cette année la présence de Lucy James comme co-host de la soirée d’ouverture, aux côtés d’un Geoff Keighley qui a tâché d’occuper un peu moins de place (il était omniprésent tout de même).

Et malgré ça, on y retourne, comme une poule sur du grain. On y retourne parce qu’en dépit de tout ce qui ne va pas dans ce milieu, on continue de vouloir des jeux, encore et encore, afin de satisfaire notre plaisir. On y retourne en espérant aussi que le Summer Game Fest aura su prendre des notes et tirer des leçons de ses précédentes expériences, lesquelles sont toutes perfectibles, sans exception. Entre la masse de conférences et donc de jeux, les formats à peaufiner ou à complètement revoir et la nécessité de s’inscrire dans son temps pour le meilleur comme pour le pire, l’événement pris dans sa globalité a tout pour faire mieux afin de vraiment réussir à s’imposer comme le nouvel E3, dont l’indéniable aura passée échappe encore et toujours à ce nouveau venu.

Le Latin American Games Showcase avait été l’un des meilleurs rendez-vous de l’édition 2024. Il est revenu cette année accompagné d’un homologue dédié aux productions d’Asie du Sud-Est.

L’un des points sur lesquels s’appuyer réside de manière incontestable dans le fait d’ouvrir la scène à d’autres acteurs que les seuls constructeurs et éditeurs. Il s’agit là d’une des marques de fabrique du SGF qui, s’il a toujours laissé une belle place à Sony, Xbox, Nintendo, Ubisoft et d’autres gros noms, a su élargir la scène afin d’y convier d’autres structures, moins traditionnelles. On pense par exemple aux Wholesome Games qui ont été une des sensations des premiers SGF (notamment en 2020) ou bien à d’autres conférences qui misent sur une approche différente, à l’instar du Latin American Games Showcase, qui avait sans nul doute été le meilleur moment de l’édition 2024.

Cette idée, on la retrouve de nouveau cette année avec un certain nombre de retours (Women-led Games par exemple, en plus des deux sus-cités) et pas mal de nouveaux venus à l’image du Southeast Asian Games Showcase, des Green Games ou encore du Frosty Games Festival. S’est ainsi assemblé autour des piliers du SGF (soirée de lancement, Day of the Devs, PC Gaming Show…) tout un chapelet de conférences plus ou moins longues dont l’intérêt principal est de proposer une autre fenêtre sur la production vidéoludique. Loin du temps où l’E3 n’offrait sa scène qu’aux principales entreprises de l’industrie, le SGF la compose plutôt de personnes et studios qui vont essayer de changer la manière dont on sélectionne et présente les jeux, tout en tâchant de s’emparer de sujets actuels.

En amont du Summer Game Fest à proprement parler se tenait également l’Access-Ability Summer Showcase, dédié comme son nom l’indique aux jeux qui mettent un point d’honneur à prendre en compte l’accessibilité pour s’ouvrir à tous les publics.

Ces différentes interventions permettent alors de changer un peu le prisme par lequel on aborde le jeu vidéo. Qu’il s’agisse de mettre en lumière les projets menés par des femmes, de faire briller des scènes locales, de s’emparer des problématiques environnementales ou encore d’associer sa conférence avec une cause (ici la cause trans lors du Wholesome Games Showcase qui soutenait l’association Point of Pride), il ressort à chacune de ces occasions l’envie de mettre en avant des contenus différents et des sujets importants. Je ne suis pas certain que le bon Geoff Keighley ait envisagé son Summer Game Fest spécifiquement autour de ces préoccupations, lui qui s’occupe essentiellement d’assurer son one man show lors de l’ouverture en compagnie de ses copains, mais le fait est que c’est une excellente chose que ces différents acteurs ait su s’emparer du créneau qui leur était ouvert afin de faire valoir ces éléments.

Sony's Bend studio, which canceled a live-service game earlier this year, is laying off 30% of staff today (around 40 people), Bloomberg News has learned. The studio has been spinning up a new project following the cancellation.

Jason Schreier (@jasonschreier.bsky.social) 2025-06-10T18:12:01.815Z
Post Bluesky de Jason Schreier annonçant le licenciement d’une partie des effectifs de Bend Studio, le 10 Juin 2025.

Malgré cela, si des sujets sociétaux d’ampleur sont effectivement abordés soit dans les conférences, soit directement dans les jeux (voire les deux), il apparaît quand même très étonnant que personne ne se soit soucié des problématiques qui secouent actuellement l’industrie qui venait ici exposer sa vitrine. En je ne sais combien de rendez-vous sur ces quelques journées, comment ne pas regretter l’absence totale du moindre de mot de soutien à l’égard des personnes qui bossent dans cette industrie ou qui, plus marquant sans doute, ont perdu leur emploi dans celle-ci au cours des dernières années ? Les employé.e.s du secteur se font virer à tour de bras depuis belle lurette et si le Summer Game Fest a esquissé un hypocrite semblant de reconnaissance des faits l’an dernier, comment se peut-il qu’un an plus tard, plus personne n’en parle ?

Car la situation ne s’arrange pas et combien s’ajoutent désormais à la longue liste qui comptait déjà les employé.e.s d’Arkane Austin, Bethesda France, SIE London Studio, Tango Gameworks et tant d’autres ? Comment ne pas être pris par ce contraste qui nous saute aux yeux entre la célébration du Summer Game Fest et, deux jours plus tard, le licenciement de 30 % des effectifs de Bend Studio suite à l’annulation de leur dernier projet par la maison-mère Sony ? Des licenciements qui s’ajoutent à ceux qui ont eu lieu chez Electronic Arts courant Mai, avec 300 à 400 personnes mises à la porte, dont une centaine chez Respawn après l’annulation de deux projets. Le retour à la réalité est aussi fracassant que la déconnexion du Summer Game Fest est flagrante et fait honte à l’ensemble de ses participants.

Mais à bien y regarder, au fond, qui a pris la parole pour frontalement défendre quelque chose à part les jeux durant ce week-end d’effervescence ? Hormis les Wholesome Games et leur soutien à la cause trans et les Green Games qui cherchent à parler d’environnement, qui s’est positionné ? Personne ou presque. Qui a parlé de la Palestine ou de l’Ukraine ? Qui a essayé de dire quelque chose sur l’état alarmant de la situation sociale et politique des Etats-Unis ? Qui, plus encore, a pensé à avoir un seul mot concernant les rafles massives qui étaient organisées dans Los Angeles, à quelques encablures de là où Keighley tenait son opening ? Personne encore. Le Summer Game Fest, au milieu du bruit des trailers qui se succèdent de jour comme de nuit, a préféré le silence, remisant sous le tapis tout ce qui ne va pas.

Le Summer Game Fest a finalement joué à une variante de « The Trolley Solution », jeu de byDanDans présenté durant le Latin American Games Showcase. Le SGF jouait le rôle du tram, les convictions solidement attachées sur les rails.

« Mais enfin, ce n’est pas le lieu pour ce genre de choses », me répondra-t-on peut-être. Bien sûr que si ! S’imaginer que le Summer Game Fest ne peut pas être une tribune permettant de pointer du doigt les plus grandes défaillances de notre société, c’est en revenir à affirmer sottement qu’il ne doit pas y avoir de politique dans le jeu vidéo, comme il ne devrait soi-disant pas y en avoir dans la culture en général ou dans le sport par exemple. C’est nier l’évidence d’un medium qui a tout pour être politique.

C’est oublier le passé aussi, comme le rappelle Cassim Montilla sur Bluesky, évoquant par exemple l’intervention de ce même Geoff Keighley à l’E3 2016 suite à l’attentat homophobe d’Orlando. Geoff qui parlait à l’époque du « pouvoir de la plateforme que nous avons aujourd’hui » ou encore de « la façon dont nous pouvons utiliser le pouvoir des jeux vidéo […] pour le bien commun, pour nous rassembler et utiliser l’amour que nous avons pour ce média pour faire du monde un espace meilleur ». Cela peut sembler bien anodin mais ça ne l’était pas. Tout comme le choix de Sony de repousser sa conférence suite à l’assassinat de George Floyd en 2020, comme le rappelle une nouvelle fois Cassim. PlayStation expliquait dans un communiqué son choix de prendre « du recul pour permettre à des voix plus importantes d’être entendues ».

La honte, ni plus ni moins.

Cinq ans plus tard, le ton est donné, alliant même le silence au mauvais goût lorsque Ian Proulx le patron de 1047 Games qui nous présentait Splitgate 2, monte sur scène avec une casquette « Make FPS Great Again » tandis que les ordres de celui qui a popularisé le slogan ici repris menaient aux rafles systématiques menées par l’ICE dans les quartiers voisins. L’affaire est d’autant plus étonnante et paradoxale dans une conférence (et un week-end) qui a brillé par son apolitisme creux et où ce genre de situation se produit néanmoins. Et c’est là que le Summer Game Fest se prend à son propre piège : à vouloir dégager toute connotation politique de ce qu’il montre, en jeu comme sur scène, il en devient éminemment politique. Proulx quant à lui aura d’abord refusé de s’excuser, arguant que ce n’était qu’un meme de plus, une boutade et un constat sur la situation stagnante des FPS (culotté de la part d’un studio qui va sortir un FPS dont le principal argument est un mode battle royale…). Il finira cependant par poster une vidéo d’excuse opportune, sans doute conscient que son énormité ne pouvait que nuire à la promotion de son jeu.

Cinq ans plus tard, c’est aussi Xbox qui envoie la bande annonce de Call of Duty: Black Ops 7 en fin de conférence. Un nouvel opus qui mettra les joueurs et joueuses aux prises, dans un monde futuriste, avec une puissante industrie de la tech dont les produits sont employés dans un dangereux conflit mondial. Un comble venant d’une boite (Microsoft) dont les contrats militaires avec Israël (dont l’escalade au Moyen-Orient est terrifiante) ne sont un secret pour personne et qui a poussé le vice jusqu’à interdire les mots « Palestine » et « génocide » dans les mails internes à l’entreprise.

En bref, à l’heure de faire des choix, l’industrie du jeu vidéo a fait celui d’un apolitisme de circonstance et de se taire.

Si l’on en revient à des préoccupations plus terre-à-terre, ce qui pourra sembler bien peu de choses par rapport à ce que j’évoquais plus haut, il convient aussi de souligner qu’à l’instar des années précédentes, cette édition 2025 du Summer Game Fest a manqué d’autres choses que d’un simple engagement.

Et je crois que ce qui lui fait le plus défaut encore aujourd’hui, c’est un esprit fédérateur. Au-delà de simplement rassembler sous sa bannière (mais aussi à côté) un grand nombre de présentations, il apparaît que cette galaxie de rendez-vous manque de liant. On aura pu critiquer l’E3 pour bien des choses mais il est vrai que son cloisonnement des présentations, confiées aux constructeurs et éditeurs, permettait une forme de curation que le Summer Game Fest, dans sa forme actuelle, ne permet que plus difficilement. Il est cependant évident que cela phagocytait les interventions tierces et ne laissait de place aux indés que de manière très éparse. Ceci étant, en offrant une palette de conférences qui dépasse le seul cadre des studios pour mieux rassembler ces présentations autour de thèmes par exemple, la formule SGF amène fatalement à une espèce de redondance générale, en plus d’un sentiment d’être un peu assommé par la masse de jeux introduits.

« Cairn » fait partie de ces jeux qui ont été présents à de nombreuses reprises au cours du week-end, sans nécessairement apporter de nouvelles informations à chaque passage.

Il n’est par exemple pas rare (et ce n’est pas qu’un constat propre à cette édition) de voir certains revenir à l’occasion de deux ou trois occurrences distinctes, souvent sans en montrer davantage que lors de leur premier passage. Une présence multiple qui d’une part vient vite alimenter ce sentiment de répétition que je mentionnais mais qui, par ailleurs, alourdit en fin de compte l’ensemble des présentations. C’est que ces dernières donnent à voir pour un certain nombre d’entre elles un grand nombre de jeux. Avec un effectif oscillant selon les conférences d’une trentaine à une cinquantaine de jeux, le cumul sur l’ensemble du week-end est colossal. Et c’est là que se noue un autre aspect qui vient pénaliser l’ensemble du Summer Game Fest : la surcharge permanente.

Chaque année (et même si cela tend à relativement se calmer), le Summer Game Fest nous présente beaucoup de nouveautés. Enormément même, possiblement trop. On pourra toujours se dire que c’est une bonne chose en ce sens que cette grande quantité de titres témoigne d’une certaine effervescence de productions, notamment chez les indépendants, et j’aurais tendance à être d’accord. Le très grand nombre de jeux indés présentés témoigne d’une scène vivante et riche. Cependant, ce qui va être regrettable c’est que cet apport constant de très nombreuses nouveautés se fait sans que l’on ait de nouvelles de celles présentées auparavant, lors de l’édition précédente ou plus tôt encore. Où étaient donc cette année les Perfect Dark, Everwild et Fable ? Où sont passés Codex – Eternal Eclipse, Abyss X Zero, The War in Chiapas, Petal Runners ou encore Wind Runners, N.O.D.E. et Monterona ?

L’effet d’annonce, auréolé de l’extravagante appellation AAAA, aura sans doute fonctionné au moment de présenter le nouveau « Perfect Dark ». Mais où est-il désormais ?

Stakhanoviste, l’industrie prise dans son ensemble alimente sans cesse le catalogue avec toujours plus de titres à venir, les nouvelles présentations d’une année chassant celles de la précédente et les laissant vite sombrer dans l’oubli. La faute en revient à plusieurs éléments, que ce soit cette production nourrie ou le fait que l’on continue peut-être d’annoncer les jeux trop tôt, créant certes un effet d’annonce mais, ensuite, une attente interminable. Côté indé, difficile de systématiquement jeter la pierre aux équipes bien sûr, le contexte étant rapidement différent.

La présence de plus en plus fréquente de jeux qui profitent du Summer Game Fest pour communiquer sur leur campagne de financement participatif explique en partie le phénomène. Nous parlons ici de jeux dont la gestation s’inscrit sur un temps relativement long et incertain, et qui misent sur l’accueil préalable du public pour éventuellement voir le jour. Combien de ces jeux ont alors disparu parce que leur campagne est toujours en cours et qu’il n’y a rien de plus à montrer depuis ou bien, plus tristement, parce que les fonds n’ont pas été réunis en dépit de cette vitrine mondiale ? Combien n’ont pas trouvé d’éditeurs pour les soutenir ? Je n’ai pas de réponse en l’état mais il serait très intéressant de se pencher sur le sujet.

Vous l’aurez compris, je n’ai pas été spécialement séduit par cette édition du Summer Game Fest. L’ai-je de toute façon été des éditions précédentes ? Pas vraiment. Mais le caractère totalement hors de son temps de cette édition 2025 m’a interpellé, sinon choqué. Elle a été le témoignage selon moi d’une industrie qui se regarde le nombril en s’autopersuadant qu’elle n’a rien à dire en espérant qu’on n’y verra que du feu.

Heureusement qu’il y a des jeux. Je vous en dresse ci-dessous un sélection de 10 titres, agrémentée de mentions spéciales.


Difficile de ne pas avoir envie de jouer à ce nouveau 007. Alors que la licence d’espionnage s’était faite discrète depuis un certain nombre d’années (nous n’avions rien eu depuis 007 Legends en 2012), la voilà qui fait son grand retour avec l’art et la manière !
C’est que First Light est le nouveau projet d’IO Interactive, le studio danois qui a créé Hitman et a su rendre ses lauriers à la série avec la trilogie parue entre 2016 et 2021. Trois jeux qui avaient su montrer tout le savoir-faire de l’équipe en matière d’infiltration et d’ouverture de gameplay, des arguments de poids si l’on s’imagine ce talent mis au service de James Bond ! La présentation de ce nouvel opus promet en tout cas de grandes choses, renouant tant avec l’infiltration qu’avec les séquences en véhicules propres aux aventures de 007. A voir désormais comment IOI aura su moderniser le personnage et son univers mais il y a fort à parier que 007 First Light sera un jeu très intéressant à explorer !

007 First Light est attendu sur PC,
Xbox Series X|S, PS5 et Switch 2 en 2026


Présenté durant la conférence Xbox, At Fate’s End a été un de mes principaux coups de cœur de ce Summer Game Fest.

Développé par Thunder Lotus, à qui l’on doit Spiritfarer (à savoir l’un des jeux les plus marquants de 2020), At Fate’s End est un platformer d’action dans lequel nous incarnons une jeune femme qui va devoir affronter les êtres qui lui sont chers (mais aussi des monstres). Le jeu semble bénéficier d’éléments d’enquête avec des indices à récolter afin d’éventer les secrets de la famille de l’héroïne. Il semble également que l’arbre de compétences soit basé sur l’arbre généalogique de ladite famille. Bien des éléments qui piquent ma curiosité tandis que la direction artistique m’a d’ores et déjà séduit.

At Fate’s End sortira en 2026 sur
PC, PS5 et Xbox Series X|S


Cette troisième suggestion nous emmène du côté de l’Espagne mais aussi de R’lyeh. Il s’agit en effet de Call of the Elder Gods et de son ambiance lovecraftienne.

Suite de Call of the Sea, sorti en 2020, le nouveau titre du studio madrilène Out of the Blue ne promet qu’une chose a priori, replonger dans l’ambiance de son prédécesseur. Nous voilà donc bientôt de nouveau sur la trace des Grands Anciens et du mythe de Cthulhu dans ce qui sera sans doute un nouveau point’n’click 3D. Pour tout dire, je n’ai pas l’impression que Call of the Elder Gods va fondamentalement renouveler l’expérience proposée en son temps par Call of the Sea. A voir donc ce qu’il donnera mais, sur le papier, je suis déjà partant. A noter que cette fois-ci, le jeu ne sera pas édité par Raw Fury mais par Kwalee.

Call of the Elder Gods sortira sur PC, PS5, Xbox Series X|S
et Switch 2 à une date encore indéterminée


Parmi les tendances les plus évidentes de ce Summer Game Fest, comment ne pas noter le nombre conséquent de jeux horrifiques qui ont émaillé le week-end ? Dans différents styles et genres, l’horreur s’est en effet glissée dans chaque conférence et, au milieu de tout cela, j’ai noté End of Abyss.

Développé par Section 9 Interactive, End of Abyss est le fruit du travail d’anciens membres de l’équipe de développement de Little Nightmares et l’on sent effectivement une forme de filiation entre les deux. Si ce nouveau titre n’adopte pas strictement l’approche 2,5D de ce précédent titre, il ressort quelque chose de sa direction artistique qui rappelle rapidement Little Nightmares, que ce soit dans le design des personnages ou les décors. Mais c’est surtout une question d’ambiance. Feutrée, sombre et volontiers glauque, celle de End of Abyss pourrait bien être l’un des principaux arguments de ce jeu. J’ai vraiment hâte d’en découvrir davantage, d’autant que par son atmosphère SF/horreur et ce que l’on devine de son game design, End of Abyss me rappelle un petit peu des choses ressenties sur l’excellent Signalis.

End of Abyss arrivera sur PC, PS5 et
Xbox Series X|S en 2026


Je pense ne pas être le seul qui l’a vécu comme ça mais, ce jeu-là, je ne l’ai pas vu venir du tout ! Discret depuis la sortie du très chouette Psychonauts 2 en 2021, le studio Double Fine a fait son retour en ce mois de Juin avec Keeper.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on sent que l’on a affaire à un jeu Double Fine. Keeper nous invite à incarner un phare doté de pattes, rien de moins. Jeu d’aventure à la troisième personne présentant la particularité de ne contenir aucun dialogue, Keeper est dirigé par Lee Petty, une des figures de Double Fine, lequel a notamment travaillé sur Psychonauts 2 justement mais est surtout connu pour son rôle de directeur artistique sur Brütal Legend ou Broken Age mais également comme project lead sur Stacking, , Headlander, et RAD. La curiosité est de rigueur avec cette nouvelle production qui promet un univers iconoclaste et, on l’espère, un game design qui le soit tout autant (ce n’est pas tous les jours qu’on joue un phare après tout).

Keeper sera disponible le 17 Octobre 2025 sur PC et Xbox Series X|S,
avec une disponibilité day one dans le Gamepass


C’est à croire que je ressors de chaque Summer Game Fest avec au moins un jeu tel que celui-ci dans mes notes. Neverway est un jeu développé par Coldblood Inc et il a visiblement tout pour me plaire.

A la croisée des chemins entre horreur, RPG et simulation de vie, Neverway met en scène Fiona, une jeune femme qui souhaite prendre un nouveau départ dans la vie au sein d’une ferme mais qui se retrouve bientôt sous l’emprise d’un ancien dieu. Si l’on y verra très rapidement un étrange bébé des Zelda 2D et de Stardew Valley, je dois également ajouter que ce jeu me rappelle aussi beaucoup Eastward, non seulement par son allure générale mais aussi en ce sens que le jeu de Pixpil cherchait lui aussi déjà à composer ainsi avec différentes influences allant de Zelda à EarthBound en passant, notamment pour son DLC, par Stardew Valley également. A noter la présence dans l’équipe de développement de Disasterpeace, compositeur sur Fez et Hyper Light Drifter, ainsi que de Pedro Medeiros, à qui l’on doit le pixel art de Celeste.

Neverway n’a malheureusement pas encore de
date de sortie mais paraîtra (au moins) sur PC
(une sortie sur consoles est à l’étude)


C’était le one more thing du Frosty Games Festival, ça nous vient d’Autralie et ça a l’air d’être quelque chose ! C’est Parasensor, un jeu développé par Ghoulish, dont c’est la première œuvre.

Nous y incarnerons Marisol, une jeune femme qui démarre un nouveau travail de technicienne télécom dans une ville qui présente la particularité d’avoir des isopodes géants qui grouillent sur les murs et des habitants qui se transforment peu à peu en une sorte d’insectes humanoïdes. Marisol devra alors rencontrer les habitants et obtenir les informations nécessaires pour découvrir le mystère qui se cache derrière tout cela. Mêlant enquête et « puzzle environnemental » (pour reprendre les termes du press kit), Parasensor se veut être un jeu à forte dimension narrative et non-linéaire. La proposition semble en tout cas très intéressante !

Sans date de sortie pour le moment, Parasensor est
attendu sur PC, avec une sortie ultérieure sur consoles


Le hasard fait bien les choses. Il y a quelque temps maintenant, mon camarade Antony Fournier publie chez Third Editions un livre dédié à l’œuvre de Suda51. Une plongée riche, précise et fascinante dans le parcours du créateur japonais, dont j’aime énormément la saga No More Heroes notamment. Toujours est-il que je termine ce livre il y a peu et qui voilà qui arrive avec un nouveau jeu dans le State of Play ? Suda51 bien sûr !

Le créateur est venu nous présenter Romeo is a Dead Man, le nouveau titre de son studio Grasshopper Manufacture. Il s’agit d’un jeu d’action à la troisième personne où nous incarnerons Romeo Stargazer, un agent du FBI coincé entre la vie et la mort suite à un paradoxe temporel qui a brisé le continuum espace-temps. Désormais équipé du masque Dead Gear, Romeo doit désormais traquer les criminels les plus recherchés de l’espace-temps, à coup de sabre ou à coup de flingue. Le jeu promet d’être haut en couleurs et particulièrement violent, bien évidemment.

Romeo is a Dead Man sortira sur PC,
PS5 et Xbox Series X|S en 2026


Au premier coup d’œil, je n’ai pas été emballé. Au second, allez savoir pourquoi, j’avais déjà envie d’y jouer. C’est There Are No Ghosts at the Grand, le premier jeu d’un studio de Bristol, Friday Sundea.

Sur fond de comédie musicale, There Are No Ghosts at the Grand est un jeu à double-face. Côté pile, nous rénovons un vieil hôtel hanté le jour. Côté face, nous faisons la chasse aux fantômes la nuit. Chris David, notre personnage, arrive en effet dans une petite ville côtière anglaise où il va prendre la suite de son père pour prendre soin du Grand, l’hôtel en question. Mais Chris cache d’autres intentions et, la nuit venue, le voilà qui utilise bien des appareils pour découvrir les secrets des lieux. Nous aurons alors 30 jours et 30 nuits pour mener la mission à bien. Côté musique, chaque personnage aura droit à sa chanson, dans des genres allant du ska au jazz en passant par le punk. Vaste programme !

There Are No Ghosts at the Grand sortira sur PC et

Xbox Series X|S mais n’a pas encore de date de parution


On l’avait déjà vu l’an passé mais j’ai été très content de revoir Tides of Tomorrow lors de cette édition 2025. Surtout que le jeu a profité de son passage dans le State of Play pour confirmer deux choses : il sortira sur consoles et il a une date !

Tides of Tomorrow est le nouveau titre du studio français Digixart, à qui l’on doit déjà le très plaisant Road 96 sorti en 2021. Cette nouvelle œuvre partage d’ailleurs avec ce dernier l’idée d’embranchements multiples. En effet, nos choix auront une influence sur l’issue des événements dans ce jeu où nous évoluerons dans un monde océanique. Nos choix, mais aussi ceux des autres joueurs et joueuses ! Tides of Tomorrow repose sur une dimension multijoueur asynchrone où les actions des autres auront une influence dans notre propre partie. Nous pourrons alors choisir qui suivre et nous aurons la possibilité de coopérer ou non avec le personnage de la personne ainsi suivie et ce en fonction des actions réalisées dans sa propre partie.

Tides of Tomorrow sortira donc sur PC, PS5
et Xbox Series X|S le 24 Février 2026


Promenez vous avec vos ami.e.s et résolvez des puzzles ensemble. Parcourez l’environnement à votre rythme ou en suivant votre groupe à la trace, c’est vous qui voyez. Un jeu House House, le studio derrière Untitled Goose Game.

Sortie : 2026 (PC)


Dans un univers steampunk, un RPG d’action où notre personnage peut contrôler le temps. Un pouvoir qui lui sera utile en combat mais qui pourrait aussi lui permettre de façonner le monde.

Sortie : non datée (PC, PS5, Xbox Series X|S, Gamepass day one)


Un jeu de poker et de dés contre des milliardaires démoniaques assoiffés de sang. Une ambiance à la Inscryption, un gameplay hérité de Balatro et le petit plaisir de se débarrasser des ultra-riches.

Sortie : non datée (PC)


Un jeu de boxe avec des marionnettes, un esprit arcade et du storytelling. Pourquoi pas ?

Sortie : non datée (PC)


Un jeu de construction Lego à la croisée entre Builder’s Journey et Bricktales. Sur le papier, ça a l’air très sympa.

Sortie : non datée (PC, PS4/5, Xbox Series X|S, Switch 2)


Toujours pas une trace de gameplay (sauf si vous étiez sur place au Summer Game Fest) mais on est content de savoir que le jeu est toujours vivant, cinq ans après sa première présentation.

Sortie : 2026 (PC, PS5, Xbox Series X|S)


Oui bon, c’est Resident Evil 9 quoi. Ça fait toujours plaisir.


Un jeu de cambriolage où il faut pendre des photos des lieux et personnes pour pouvoir échafauder un plan, je dis oui !

Sortie : 2026 (PC, PS5, Xbox Series X|S, Gamepass day one)


TOEM était déjà un très agréable jeu de photo, nul doute à avoir quant au fait que sa suite sera sans doute très chouette aussi.

Sortie : 2026 (PC)


Voilà pour cette édition 2025 du Summer Game Fest. Un rendez-vous qui s’est révélé une fois de plus riche en jeux, sans doute trop pour une seule vie encore une fois, mais qui a aussi marqué par son ton en décalage complet avec la réalité. Déconnecté des événements, qu’ils se déroulent à quelques kilomètres ou à l’autre bout du monde, déconnecté aussi de la situation de l’industrie qu’il représente, l’événement a une fois de plus choisi ses combats en décidant de n’en choisir aucun. Si quelques conférences indépendantes auront su placer une voix pour parler de sujets d’importance, la timidité générale est triste à voir.

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