Après son annonce initiale le 20 Octobre dernier (et on en parlait ici), la Nintendo Switch a enfin été dévoilée dans ses grandes largeurs ce 13 Janvier avec plusieurs choses : un event japonais diffusé en direct sur internet et, un peu partout dans le monde, des présentations aux médias et au public. En Europe, Londres, Francfort et Paris ont eu droit à ces événements dédiés et j’ai pu participer à l’une des sessions presse de ce vendredi 13 au Grand Palais. Voici donc mon retour sur les annonces faites par Nintendo concernant sa Switch et sur le test que j’ai pu faire de la machine l’après-midi même ainsi que de quelques uns des jeux que la console accueillera dont le très attendu The Legend of Zelda : Breath of the Wild !
Date, prix, coloris… La Switch en détails qui n’en sont pas
La date et le prix
Moult rumeurs ont agité les internets depuis le 20 Octobre dernier (et même avant, c’est sans fin…) mais on a enfin toutes les réponses ! Concernant la date de sortie déjà, la console sortira donc non pas le 17 Mars comme la plupart des rumeurs semblaient l’indiquer mais plus tôt, à savoir le 3 Mars, soit dans moins de deux mois maintenant. Une excellente nouvelle pour les plus impatients ! Mais à quel prix ? On nous a donc annoncé trois tarifs : 29 980 ¥ au Japon, 299,99$ en Amérique du Nord et…un prix en Europe pour lequel Nintendo invite les joueurs à se renseigner auprès de leurs revendeurs habituels. Tant et si bien que là où Micromania, la Fnac ou encore Amazon fixent leur Switch à 329,99€ (ce qui sera donc le prix « normal » de la bête), des enseignes comme Cultura la proposent à 319,99€. A nous donc de fouiller pour trouver les meilleures opportunités. Reste en tous cas que la Switch présente un prix plus élevé que ce que l’on aurait pu espérer. Là où l’on s’attendait généralement à quelque chose compris entre 250 et 300€, Nintendo décide de plus ou moins rompre avec son habitude de « consoles bon marché » en fixant cette somme pour vendre sa console. Certains ont par ailleurs souligné que la différence de valeur entre Japon, Amérique du Nord et Europe joue en notre défaveur (299,99$ ça fait environ 280€ et non près de 330) mais il convient de rappeler que les prix annoncés pour les marchés nippons et nord-américains ne comprennent pas les taxes. Nos amis joueurs de ces lointaines contrées paieront en fait au final un prix avoisinant celui que l’on connaîtra ici. Il est à noter enfin que la console existera en premier lieu en deux coloris (gris et rouge/bleu) et que cela n’influera heureusement pas sur le prix de vente, chacun des deux lots étant vendu au même prix.

Grise et noire ou rouge et bleue, la Switch est (pour l’instant) annoncée en deux modèles et pour le même prix.
Le contenu
Maintenant, reste à savoir si ce prix est justifié car on peut légitimement le trouver trop élevé en comparaison par exemple avec la récente Xbox One S, machine autrement puissante qui ne coûte « que » 299€. Que contiendra donc la boite de la Nintendo Switch ? L’ensemble se composera de la tablette bien évidemment, de son dock (lequel permettra de recharger la tablette mais aussi de jouer sur l’écran de la télé), des deux Joy-Cons et de leurs dragonnes respectives (qui permettront par ailleurs d’utiliser les boutons de tranche de chacun des deux Joy-Cons avec une plus grand confort), du Joy-Con Grip et bien entendu d’un câble HDMI et d’un adaptateur secteur. Honnêtement, on peut vraiment dire que c’est le minimum syndical et aucun jeu n’est proposé avec la machine, contrairement à ce que l’on aurait pu croire en découvrant 1-2 Switch, ce party game dont on va reparler dans un instant. On appréciera néanmoins la présence des deux dragonnes, essentiellement pour le fait qu’elles incluent cet accessoire permettant de mieux toucher aux boutons de tranche des Joy-Cons. Car croyez moi, une fois en main vous serez bien contents d’avoir ces éléments pour jouer plus confortablement !

Le contenu de la Switch est au final assez complet. En fait, pour le prix, il ne lui manque qu’un jeu…
L’ergonomie des manettes
Car oui, autant en parler tout de suite, les Joy-Cons utilisés individuellement, ne sont pas du plus grand confort. Enfin, comprenons-nous bien : ils ne sont pas réellement désagréables à tenir en main, on pourrait même dire que c’est plutôt le contraire mais, à terme, je pense qu’ils fatigueront les mimines, en particulier si vous avez de grandes mains. Car ces Joy-Cons ne sont pas immenses ! Je vous laisse d’ailleurs une photo afin que vous vous en rendiez compte. Ceci dit, j’ai quand même été agréablement surpris par l’ergonomie des boutons de façade, que je craignais trop rapprochés les uns des autres. Au final, cette apparente proximité entre le stick et les quatre boutons n’est pas si gênante que cela et encore une fois, seule la petite taille du Joy-Con pourra potentiellement (et j’insiste bien sur le « potentiellement ») être préjudiciable pour certains joueurs. A noter qu’en revanche, la configuration où un seul et même joueur tient les deux Joy-Cons sans le Grip à la manière d’une Wiimote et de son Nunchuck (le satané câble en moins), les choses sont bien plus agréables et l’on se retrouve avec des sensations assez familières, tout comme dans le cas où l’on utilise ledit Grip, ce que l’on va évoquer tout de suite tant qu’à faire.

Bien que le placement des touches/sticks ne soit finalement pas un défaut rédhibitoire, je crains réellement que les plus grandes mains se fatigueront assez vite de cette configuration.
Car, fort heureusement, ce constat nuancé ne s’applique à mon sens qu’à cette configuration de jeu. Et si l’on prend d’abord le cas où l’on utilise le Joy-Con Grip donc, les choses vont déjà bien mieux. Si l’ensemble ainsi monté peut a priori sembler un chouïa petit, l’appréhension qui aurait pu en naître s’estompe dès lors que l’on tient la chose en mains. Ici, la manette ainsi formée se veut tout à fait ergonomique et particulièrement simple à maîtriser. Mieux encore, là où la proximité des boutons et sticks (encore) aurait pu sembler être un écueil, ce n’est finalement pas le cas et elle permet même de bien plus facilement naviguer d’une touche à l’autre. Bien entendu, un petit temps d’adaptation est demandé, notamment pour bien trouver les boutons + et -, qui se situent dans les coins supérieurs intérieurs des deux Joy-Cons. Mais au final, j’ai eu avec le Grip presque la même sensation en main qu’avec ma manette de Xbox One ou celle de la Xbox 360. Deux poignées que l’on peut tenir fermement (et qui ressemblent pas mal à leurs homologues de chez Microsoft d’ailleurs), une taille somme toute très raisonnable et même satisfaisante, des touches simples d’accès… Presque rien à redire sauf un truc. Un détail qui n’en est plus un dans le monde vidéoludique actuel : les gâchettes LB et RB ne sont pas analogiques. De mon point de vue, là où Nintendo mise pas mal sur des « sensations HD » (notamment avec ce merveilleux système de vibrations tout en finesse et en délicates variations) loupe quelque peu le coche en commettant la même erreur qu’avec la Wii U sur cet aspect-ci… Dommage. Autre regret, le support Grip fournit avec la console ne permettra pas de recharger directement les Joy-Cons et il faudra les brancher sans lui pour se faire, ce qui implique également l’impossibilité de jouer avec ce Grip en filaire pour éviter tout risque lié à une chute du niveau de charge des Joy-Cons. Un Grip avec chargeur cette fois-ci est néanmoins annoncé pour la modique somme de 30€…

En mode Grip, la manette de la Switch (ici entre les mains de Shayann) se veut très agréable à tenir et l’on se familiarise assez vite avec la façon dont les boutons se répartissent sur sa surface, même si l’emplacement des touches + et – déconcerte au premier abord.
Concernant enfin la configuration tablette avec les Joy-Cons accrochés à chaque extrémité, on se retrouve évidemment avec quelque chose qui rappellera le GamePad de la Wii U, le poids de la chose en moins. Autrement plus légère, cette tablette et d’un confort presque inattendu, tant sur le plan visuel qu’ergonomique. C’est d’ailleurs là que je me suis rendu compte de tout le confort que pouvaient représenter les Joy-Cons malgré leur apparence un peu déconcertante au premier abord. En testant Splatoon 2 dans cette configuration, j’ai très très vite trouvé mes marques et tout s’est admirablement bien déroulé, grâce également à une qualité d’écran assez dingue pour le coup. D’une netteté parfaite, avec des couleurs de haute volée et une fluidité aussi agréable que surprenante, le jeu sur tablette est clairement LA bonne surprise de la Switch. Pour y avoir vu tourner Splatoon 2 donc mais aussi Mario Kart 8 Deluxe et The Legend of Zelda : Breath of the Wild, je dois dire que je suis quand même un peu bluffé par les performances affichées par ce petit écran. Pas de chute de framerate abominable, pas de pixellisation outrancière, rien de ça. Non non, bien au contraire, jouer sur cette tablette est au final presque aussi agréable que de jouer sur télé (oui presque parce qu’on ne va pas se mentir, un grand écran c’est toujours plus sympa pour les yeux). Je saluerai également le fait que les reflets ne sont pas un réel problème sur cet écran. Bien entendu il y en a, c’est normal, mais les couleurs et la définition des images que la tablette affiche sont d’une qualité telle que le reflet d’un bon gros spot jaune ou vert comme j’ai pu en avoir au-dessus de moi en jouant ne pose pas de souci quant à la visibilité. Oui, définitivement, Nintendo a fait de l’excellent boulot sur cette tablette.

La configuration tablette est de loin une très bonne surprise. Légère comme tout, suffisamment grande pour qu’on ne se pète pas les yeux dessus, elle sera très vite familière pour le joueur qui la prendra en main. Sans parler de cette qualité d’image aussi dingue qu’inespérée.
Mais le mieux dans tout cela, c’est encore que la chose ne fait pas du tout jouet. Avec ce système de clips pour transformer sa manette à volonté, on aurait en effet pu craindre que le tout bouge un petit peu ou fasse preuve de menues faiblesses mais il n’en est rien. J’ai même essayé, pour tout vous dire, de tenir la manette (toutes configurations comprises) de façon à voir si certaines sollicitations plus ou moins forcées pouvaient révéler une éventuelle fragilité mais rien n’y a fait et la Switch m’a regardé en retroussant ses manches et en me demandant pour qui je la prenais. Non, vraiment, la console a l’air tout ce qu’il y a de plus solide. A noter au passage la question de l’autonomie. Et là où la console (la tablette quoi pour ceux qui ont encore un peu de mal) aura une autonomie assez variable (de 2h30 à 6h30 selon les jeux, 3h sur un titre comme Zelda par exemple), les Joy-Cons bénéficieront quant à eux d’une autonomie bien plus grande (environ 20h) tandis que le Pro Controller proposera de jouer jusqu’à 40h sans recharge ! Rien à redire concernant l’autonomie des manettes donc mais on pourra sans doute regretter la plus faible capacité de la console… Quoique, j’attends de voir combien seront ceux qui râleront à terme parce qu’ils n’ont pas joué plus de 3h dans leur jardin ou dans un parc. Je pense franchement que les habitudes de jeu de tout un chacun feront que ceci ne sera pas un écueil et qu’on jouera toujours principalement dans un coin où il y a possibilité de brancher sa console (train, voiture, maison, etc…). Au pire, ça demandera d’acheter une prise allume-cigare à côté de la console. Mais ça pousse à l’achat, on va reparler de ça juste en dessous.

Le Pro Controller sera donc vendu séparément, comme l’on pouvait s’y attendre, et son look un peu lambda n’a d’égale que son ergonomie.
Des écueils quand même
Ainsi si le premier contact avec la Switch est emballant, on ne pourra pas nier quand même que tout n’est pas rose au pays des Toupoutous et la nouvelle machine de Nintendo présente plusieurs défauts qui sautent aux yeux. Enfin pas vraiment puisqu’on parle ici de choses qui constituent la bête à l’intérieur, à commencer par sa technologie, laquelle est d’ores et déjà surpassée par les Xbox One et PS4, en particulier les modèles S et Pro des deux concurrentes de chez Microsoft et Sony. La Switch n’est pas « next gen« , pas au sens de ce qu’on devrait être en droit d’attendre. Et si le résultat à l’écran (portable comme télé) est tout à fait honorable, on ne pourra que s’interroger sur les capacités réelles de la console, en particulier concernant les jeux des éditeurs tiers. Après tout, on nous a raconté qu’EA, qui était représenté à l’événement de Tokyo, préparait une version Switch de FIFA basée sur les versions PS360. Alors on a beau nous raconter derrière que c’est une version « construite spécifiquement pour l’expérience Switch« , ça n’empêche pas de penser que cette rumeur est peut-être bien fondée et que les Nintendophiles vont encore avoir droit à des versions au rabais de jeux mieux portés chez les concurrents directs…

Un éditeur tiers et déjà beaucoup d’interrogations…
Que dire également de la capacité de stockage interne de la Switch ? Avec une capacité de seulement 32Go (comme pour le Premium Pack de la Wii U), la Switch est complètement à côté de la plaque sur ce plan-là et l’on est bien loin des 500Go de base des PS4 et Xbox One et carrément des 1To qu’affichent les versions les plus récentes de ces consoles, lesquelles peuvent être considérées par ailleurs comme assez abordables pour ce qu’elles proposent. Alors on nous dit qu’on pourra utiliser des cartes mémoires externes et tout le tintouin avec des modèles supportés qui peuvent aller jusqu’à 2To de stockage supplémentaire mais d’une part, ces cartes de 2To ne sont même pas encore disponibles sur le marché et, d’autre part, c’est quand même une belle façon de pousser encore plus à l’achat.
Pousser à l’achat, c’est une chose d’ailleurs, mais en plus quand on voit les prix non seulement de la console mais aussi des jeux et des accessoires, on peut légitimement se poser des questions. A 329€ la console, on nous dit déjà qu’il faudra acheter de la mémoire supplémentaire (hé, Breath of the Wild pèse 13,4Go et sur un total de 32Go disponibles, ça fait mal un peu quand même hein…) et la pilule passe mal. Là où ça fait mal aussi c’est quand on voit que le set de deux Joy-Cons supplémentaires (peu importe la couleur encore une fois) est vendu à 80-90€ en arrondissant. Un seul Joy-Con (car oui, on peut les acheter individuellement) coûtera quant à lui une cinquantaine d’euros. Le Pro Controller enfin coûtera environ 70€. De son côté, un second Joy-Con Grip représentera une dépense supplémentaire de 30€ tandis que le Dock Switch avoisinera les 90€. Si le prix restera prohibitif pour certains d’entre nous, j’apprécie néanmoins l’idée de pouvoir acheter plusieurs docks. Je me vois par exemple très bien en avoir un pour mon appartement à Paris et un autre chez mes parents, ce qui me permettrait de ramener ma Switch chez eux sans trop m’encombrer. Ou pourquoi pas un chez mon frangin, pour lui permettre de tâter cette console à son tour de temps à autres ! En attendant, calculons : 329€ la console + 69,99€ Zelda + 70€ le Pro Controller…Un joueur qui voudrait débuter en prenant cela en aurait déjà pour presque 470€ ! Allez, admettons qu’on ne veuille pas du Pro Controller dans l’immédiat et on tourne quand même à 400€. On oscillera même entre 450 et 460€ si on veut se prendre un des autres jeux au lancement en plus de Zelda. Ça fait quand même cher le démarrage… Et puis j’oubliais mais il faudra aussi ajouter l’abonnement aux services en ligne, payant dès l’automne 2017. Là encore, Nintendo rejoint ce qui se fait déjà chez Microsoft et Sony depuis un bout de temps donc on ne leur jette pas vraiment la pierre. Reste à présenter de manière détaillée ce que cet abonnement apportera aux joueurs et, surtout, combien il coûtera.

Plus, plus, plus, plus… Ça va vite !
Quant aux jeux, ça dépend de ce qu’on veut. Pour un truc un peu lambda comme 1-2 Switch, il faudra compter 49,99€. Prix qui passe à 59,99€ pour des jeux de plus grosses envergure si l’on veut comme Mario Kart 8 Deluxe ou le tout nouveau (et sympathique) Arms pour mieux taper les 69,99€ donc quand il s’agit de futurs gros cartons comme Breath of the Wild. Trois gammes de prix donc a priori, ce qui rapproche la Switch de ses concurrentes mais qui laisse quand même un goût un chouïa amer dans le portefeuille. Cela étant, là où l’on pourra se plaindre du prix des jeux parce que Nintendo ne nous a pas habitués à ça, on pourra également se dire que la firme a aussi bien le droit de sortir (et nous avec) de sa zone de confort pour se rapprocher du marché tel que l’entretiennent déjà pas mal Sony et Microsoft. C’est logique au fond. Ça fait chier mais c’est logique. Si on tape sur le prix des jeux de la Switch, autant taper sur ceux des autres fabricants, non ? Au passage, je me base ici sur les prix constatés à la suite directe de l’annonce et qui devraient être considérés comme les prix normaux (parce qu’à l’heure où j’écris ces lignes, Zelda est déjà passé à 65€ sur Amazon, ce qui montre une certaine fluctuation que tout le monde a remarquée depuis vendredi dernier…).
Reste enfin la question (toujours) épineuse du line up de lancement. Quels sont les jeux qui vont accompagner la Switch quand elle sortira ? Vaudront-ils la peine de se ruer sur la console ? Honnêtement, on pourrait aller jusqu’à dire que The Legend of Zelda : Breath of the Wild pourrait justifier à lui seul l’achat de la console si l’on considère qu’on l’a bien assez attendu. Mais qu’y a-t-il autour de ce messie tant attendu ? Pas grand-chose à vrai dire… En fait, si l’on suit la communication officielle de Nintendo, ce sont cionq jeux qui seront disponibles dès le 3 Mars prochain : Zelda donc mais aussi 1-2 Switch, Super Bomberman R, Skylanders Imaginators et Just Dance 2017. Et c’est tout. Et ce n’est pas grand-chose… Un pas grand-chose à peine comblé dans le courant du mois de Mars avec trois jeux plus ou moins intéressants, puis le 28 Avril avec la redite qu’est Mario Kart 8 Deluxe et, quelque part au cours du printemps, Arms ou encore Rime pour ne citer que ceux qui attirent l’oeil. En fait, une fois le 3 Mars passé, il faudra attendre l’été pour trouver un deuxième jeu vraiment vendeur en la personne de Splatoon 2. Puis viendra l’automne avec Skyrim mais là on ne s’adresse qu’à ceux qui n’y ont pas déjà joué. Et enfin l’hiver avec un Super Mario Odyssey qu’on aurait bien vu arriver plus tôt. Alors on pourra toujours dire par exemple qu’il y aura aussi Xenoblade Chronicles 2 mais il devrait être dispo pour les fêtes de fin d’année lui aussi. Bref, avoir un début de catalogue de jeux intéressant prendra finalement quelques mois au cours desquels on pourra toujours se ronger les ongles. N’oublions tout de même pas que près de 80 jeux sont actuellement en développement pour la Switch et que tout ceci devrait amener à une sélection aussi éclectique que tentante à terme. Mais il faudra un peu de temps, ce qui peut jouer en la défaveur de la console dans ses premiers instants de vie.
En attendant, voici une liste sans doute non exhaustive des jeux que je prévois d’ores et déjà d’acquerir (ou dont j’envisage seulement l’achat si mon enthousiasme se retrouve confirmé) une fois que j’aurais une Switch :
- The Legend of Zelda : Breath of the Wild
- Arms
- Sonic Mania
- Splatoon 2
- Super Mario Odyssey
- Xenoblade Chronicles 2
- No More Heroes
- Project Sonic
- Fast RMX
- Yooka-Laylee
Une dizaine de jeux déjà, ce qui n’est pas rien et auxquels s’ajouteront sans doute dans les jours/semaines/mois à venir d’autres softs encore non annoncés ou dont le contenu ne m’a pas encore emballé plus que ça, faute de réelle présentation. Mais puisqu’on en est à parler jeux, on va passer sans attendre plus longtemps à mon retour sur ceux que j’ai pu tester au Grand Palais, ce vendredi 13 Janvier !
Les jeux : retour sur mes tests de Breath of the Wild, Splatoon 2, Arms…
Moult jeux étaient proposés au test lors de l’event parisien. Un nombre qui aura provoqué parfois une certaine attente, en particulier pour le public invité les samedi et dimanche 14 et 15 Janvier. Fort heureusement, c’est en compagnie des médias et blogueurs que j’ai pu quant à moi découvrir cette sélection, le tout dans une ambiance bon enfant et, surtout, sans attendre trois plombes. Avec un créneau de deux heures cela dit, difficile de faire le tour complet des jeux mis sur le devant de la scène puisque les démos avaient des durées oscillant entre 10 et 20 minutes. Et même en réussissant à gratter une heure de plus, je n’ai pas eu le temps de tout voir. J’ai ainsi notamment laissé de côté tout le stand consacré aux éditeurs tiers sur lequel étaient proposés Sonic Mania, Just Dance 2017, Ultra Street Fighter II, Fast RMX, Skylanders Imaginators, Disgaea 5, Has-Been Heroes et enfin Super Bomberman R. C’est donc essentiellement vers les productions 100 % Nintendo que je suis allé jeter un œil, avec le regret cependant que Super Mario Odyssey ne soit pas jouable.
The Legend of Zelda : Breath of the Wild
Je l’ai dit et redit à bien des reprises mais j’attends ce prochain Zelda avec une impatience à peine dissimulée. Frustré d’avoir tant attendu avec ma pauvre Wii U pour voir la licence du héros à la tunique verte finalement n’arriver qu’à la toute fin de vie de cette dernière (tant et si bien qu’il sort aussi et surtout sur Switch) et à un moment où je n’ai même plus ma Wii U sous la main, je dois bien admettre que ce Zelda est LE jeu qui pourrait me faire acheter la console au jour de son lancement. Et si je n’ai pour le moment pas encore précommandé la machine, la tentation est grande mais nous reparlerons de ça en fin d’article si vous le voulez bien. En attendant, qu’ai-je à dire sur Breath of the Wild. Tout d’abord, il faut savoir que la version que j’ai testée est vraisemblablement la version définitive du jeu (mais les vers ont été difficile à tirer du nez des personnes en charge de nous présenter le jeu, lesquelles sont restées assez floues) et qu’il s’agissait également des 20 premières minutes de Breath of the Wild, telles qu’on les vivra une fois le jeu en notre possession à partir de Mars. Que dire donc de cette introduction ? Déjà que ce Zelda là est aussi beau qu’il est probablement prêt à diviser sur ses qualités esthétiques justement, mais ça on le savait depuis les premiers extraits qu’on nous a donnés à voir. Reste que lorsque je me suis baladé sur ce Plateau du Prélude (la zone dans laquelle le jeu débute), j’ai trouvé cet environnement d’une qualité visuelle quasi parfaite. Quasi car on ne pourra pas s’empêcher de noter deux ou trois petits détails sur lesquels les textures pêchent un peu. Ce n’est jamais grand-chose : un caillou, un rondin de bois dont l’extrémité dépasse d’un feu, quelque chose comme ça… Mais c’est là tout de même et celui qui a tant attendu pourra sans doute trouver cela rageant. En attendant, ces minuscules détails sont amplement rattrapé par la beauté générale du décor. A ceux qui ont lu que le jeu souffrait de chutes de framerate en extérieur, je répondrai que je n’ai absolument rien observé de cela. Bien au contraire, tout s’est passé sans encombre aucune sur le plan technique.

C’est si beau !
Concernant les mécaniques de jeux, cette introduction permet de les saisir et de les maîtriser assez vite. On nous avait notamment promis un Zelda qui se rapprocherait beaucoup plus du RPG que ne le faisaient ses prédécesseurs et, clairement, on sent que le travail a été fait dans ce sens-là. Ainsi, Link débute les toutes premières secondes de son aventure non seulement en récupérant chemise et pantalon mais aussi en s’équipant de ce qu’il peut trouver comme arme, à savoir une pauvre branche d’arbre. Puis viennent une torche, une hâche donnée par un PNJ, une épée ou encore un arc, le tout récupéré dans le matériel de ses premières victimes. Idem pour le bouclier. Link peut ainsi cumuler plusieurs fois la même arme dans un menu d’inventaire qui parlera à tous les aventuriers qui se sont déjà frotté à des jeux dans le style de The Witcher ou de Dragon Age (entre autres évidemment). Très vite, on comprend aussi que la santé est fragile et qu’il faudra faire attention si on ne veut pas mourir bêtement et taper le game over direct en tombant de trop haut. A la toute fin des 20 minutes de jeu enfin, on comprend que les donjons n’ont plus la même saveur, essentiellement parce qu’il y aura d’une part les donjons « classiques », tels qu’on les a déjà connus dans bien des Zelda avant celui-ci, mais aussi les donjons annexes, lesquels sont au nombre d’une bonne centaine, tel que cela m’est confié par l’hôte qui me présente Breath of the Wild.

L’inventaire se remplit peu à peu d’armes de plus en plus puissantes et de moult accessoires et autres items. Zelda est en passe de renouer avec les RPG qui l’ont influencé.
Vingt minutes, ça passe vite. Trop vite. Alors s’affiche « Merci d’avoir joué » sur mon écran dans les premières secondes d’un premier donjon annexe, je ressens cette frustration de ne pas avoir pu aller plus loin et surtout l’envie de continuer l’aventure. Ce que j’ai vu de Breath of the Wild dans ce court laps de temps m’a parlé, non seulement parce que c’est un Zelda mais aussi parce qu’il a clairement l’ambition de renouveler la série. Saura-t-il le faire assez habilement ? Il faudra jouer plus longtemps pour en avoir le coeur net mais tout porte à croire que ce jeu devrait, même sans révolutionner le monde, au moins bousculer un peu le sien et surtout, mille fois surtout : être amusant. Seul l’open world me laisse perplexe pour l’instant car ce Plateau du Prélude était hélas bien vide. Parce que c’est la toute première zone du jeu ? Peut-être. Parce que c’est une version du jeu présentée en event ? Je ne pense pas. Reste à voir si l’immense carte de Breath of the Wild est du même tonneau. Si c’est le cas, on n’a pas fini d’en parler…
The Legend of Zelda : Breath of the Wild sortira le 3 Mars 2017.
Appréciation après le test : L’envie est là et le jeu sait l’entretenir. Il semble promettre de belles choses et devrait être un excellent cru dans l’univers Zelda, réhaussant le niveau après un Skyward Sword très agréable mais néanmoins en demi-teinte.
Probabilité d’achat : 100 % !
Splatoon 2
Splatoon avait été LE succès de la dernière partie de la vie de la Wii U. Succès surprise pour certains d’ailleurs mais il n’en demeurait pas moins un incontournable TPS qui ne souffrait finalement que de l’absence d’un mode multijoueur local. D’autres ajouteraient qu’il manquait aussi d’un vrai bon solo mais je trouve au contraire qu’il était amplement suffisant pour ce qu’il proposait. Face à l’engouement que ce jeu a suscité, il était logique qu’on entende bientôt parler d’une suite. Et celle-ci sortira sur Switch ! J’ai cependant assez peu d’informations à vous donner concernant le contenu de ce Splatoon 2, lequel devrait de toute façon être au moins aussi complet que celui du premier épisode. En attendant, je précise que j’ai testé ce jeu en disputant deux partie : une sur la tablette et la seconde sur une télé avec le Pro Controller de la console. Dans les deux cas, j’ai retrouvé le même plaisir de jeu que sur Wii U à l’époque. Ce Splatoon 2, de ce que l’on en a vu, reprend les mêmes intangibles et solides bases que son prédécesseur et propose des matchs endiablés dont le suspense est parfois à la limite du soutenable grâce à des retournements de situation multiples et inattendus. Au-delà de ça, on n’en sait pas plus sur le contenu, le stand n’invitant finalement qu’à disputer une partie dans le but de nous faire comparer le jeu sur tablette et sur télé.

Le stand Splatoon 2 permettait des parties en 4vs4 avec, dans chaque équipe, deux joueurs sur télé avec Pro Controller et deux autres sur la tablette de la Switch.
Dans le premier cas d’ailleurs, rien à dire, le jeu est sur le petit écran de la Switch d’une beauté admirable et ne souffre d’aucune carence. Pas de chute de framerate, pas de rendu dégueulasse, pas d’impact négatif sur les couleurs (avec un jeu comme celui-là, c’eut été dommage). Le tout en plus avec le sentiment de tenir un truc tout fin et tout léger dans les mains qui ferait passer le GamePad de la Wii U pour une lourde et épaisse planche inconfortable. Là encore, les marques sont très vite prises et l’enchaînement des touches se fait avec un naturel qui, avec le recul, paraît déconcertant. Sur la télé enfin, c’est avec le Pro Controller que nous pouvions jouer et, à l’instar de son homologue de la Wii U, cette manette n’a rien à se reprocher. Confortable, légère, la manette Pro de la Switch devrait ravir la plupart des joueurs grâce à une conception intelligente qui rappelle un peu les manettes de Xbox 360 et de Xbox One ou, plus anciennement, de GameCube.

Ce fut mon tout premier vrai contact avec la Switch dans cette configuration et ce fut parfaitement concluant !
Splatoon 2 sortira à l’été 2017.
Appréciation après le test : Splatoon 2 semble reprendre tout ce qui faisait le sel du premier épisode et ce premier aperçu est déjà tout à fait concluant. On attend quand même avec impatience une présentation détaillée de tout le contenu du jeu. Mais il apparaît déjà clairement que les amateurs du premier opus ne pourront être que séduits par cette suite.
Probabilité d’achat : 100 % !
1-2 Switch
C’est le tout premier jeu que Nintendo a présenté dans sa vidéo live de Tokyo. 1-2 Switch est un party game présenté plus tard par Reggie Fils-Aimé de Nintendo of America comme un équivalent à ce que fut Wii Play en son temps sur la Wii. Un comparo visant à expliquer pour 1-2 Switch n’était pas vendu directement avec la console, laquelle se retrouve donc vendue toute nue. Pourtant, 1-2 Switch a tout du jeu de base qui aurait pu très aisément être inséré dans tous les packs de la Switch. Un peu comme un Wii Sports sur Wii ou un Nintendo Land sur Wii U, ce soft là aurait pu être un bon « kit de démarrage » de la Switch étant donné qu’il est clairement là pour apprendre aux joueurs à la connaître, sinon à la maîtriser. Avec une demi-douzaine de mini-jeux, 1-2 Switch propose plusieurs expériences dont l’objectif est de vous familiariser avec les vibrations HD des Joy-Cons et avec leurs aspects motion gaming, le tout dans une ambiance bon enfant qu’on nous vend comme une bonne occasion de s’amuser entre amis un peu partout. Mais du coup, l’absence du jeu aux côtés directs de la console à la vente fait que ce dernier perd un peu de son intérêt. Franchement, qui ira acheter une compilation de mini-jeux comme ça ? Honnêtement, personne n’aurait acheté Nintendo Land s’il n’avait été vendu que séparément de la Wii U alors je ne vois pas pourquoi le sort réservé à 1-2 Switch serait différent. D’autant que si l’on peut trouver deux ou trois mini-jeux rigolos (comme le jeu du duel de cow-boys ou celui des poses à imiter), on va vite s’ennuyer sec sur ce jeu que je vois mal destiné à un autre public que les plus jeunes joueurs ou – même si j’abhorre le fait d’en faire une catégorie trop précise – les casual gamers, ceux là qui allument leur console de temps en temps pour rigoler un coup entre potes ou en famille. Après, je ne nie pas les qualités techniques du soft (la finesse des vibrations encore une fois, c’est fou !) mais plutôt son intérêt…

Huit mini-jeux au total étaient jouables au Grand Palais, sur les presque 25 que devrait contenir 1-2 Switch au final. Je n’ai personnellement joué qu’à Safe Crack, où l’objectif est de trouver la combinaison d’un coffre fort en tournant le Joy-Con afin de ressentir les vibrations qui indique qu’on vise juste, le tout dans un temps imparti et avant son adversaire.
1-2 Switch sortira le 3 Mars 2017.
Appréciation après le test : Un kit de démarrage vendu à part, dommage. Le jeu aurait trouvé tout son intérêt en étant vendu d’office avec la console pour l’utiliser directement sans repasser à la caisse tout en permettant d’apprivoiser la machine.? Là, on se retrouve juste avec un party game assez peu inspiré malgré ses bonnes intentions.
Probabilité d’achat : 0 %…
Arms
Développé en interne par Nintendo, Arms est un jeu de boxe high tech dans le sens où les combattants disposent d’accessoires permettant de reprendre les bases du VS fighting et de proposer quelque chose de plus. C’est en tous cas comme cela qu’on nous le vend. De base, le jeu propose de faire son choix entre cinq personnages qui, comme toujours dans les jeux de ce genre, se distinguent par leur habilités propres. Chacun de ces personnages peut ensuite équiper ses poings d’un accessoires chacun parmi une sélection de trois, lesquels permettront d’assener différents types de coups. A termes, nul doute que l’on pourra ainsi composer des personnages dont les différents éléments se complètent et permettent d’en faire un combattant de haute volée également conçu en fonction de l’adversaire. Concernant le gameplay, Arms invite le joueur à saisir un Joy-Con dans chacune de ses mains et, tout comme on pouvait le faire dans le jeu de boxe de Wii Sports à se remuer gentiment devant son écran pour frapper son adversaire. Répondant avec une efficacité certaine, ces contrôles n’ont finalement rien de dérangeant, sauf pour ceux qui ne sont pas adeptes du motion gaming. Par ailleurs, la façon dont on doit tenir chacun des Joy-Cons (avec les boutons de tranche orientés vers l’écran face à nous) se veut assez naturelle.

C’est debout et avec un Joy-Con dans chaque main que se joue Arms, la façon de tenir les deux petites manettes permettant de se déplacer, d’attaquer ou de se mettre en position de garde.
Concernant le jeu en lui-même, il n’y a pas à dire, il est vraiment amusant. Les personnages sont assez hauts en couleur et tout le jeu se déroule vraiment bien, d’autant que la prise en main se fait très rapidement. Tout ce qu’on pourrait dire cela étant, c’est que le contenu de base semble assez rachitique. Quelques arènes, cinq personnages… C’est peu mais tout porte à croire que Nintendo devrait réitérer avec Arms la logique mise en place avec Splatoon, à savoir proposer du contenu supplémentaire gratuit et régulier afin d’enrichir progressivement le roster et les équipements disponibles.

Voici 4 des 5 personnages disponibles dès le départ dans Arms. Un tout petit roster qui ne demande qu’à être complété.
Arms sortira au Printemps 2017.
Appréciation après le test : Franchement fun, Arms devrait être un joli petit défouloir propice à la marrade. On lui reprochera d’être pour l’instant un peu chiche en contenu mais je pense que ce manque sera progressivement comblé par Nintendo. Ma seule crainte c’est qu’il puisse vite devenir lassant, du genre à ne plus être sorti que lorsque l’on a envie de s’amuser en rigolant avec des potes ou de la famille. Un jeu qu’on sortira occasionnellement mais toujours avec plaisir a priori.
Probabilité d’achat : 60 %
Snipperclips
Avant-dernier jeu testé par mes soins au Grand Palais, Snipperclips est un petit jeu Nintendo dans lequel deux joueurs sont amenés à incarner deux petits personnages aux allures géométriques dont l’objectif est de passer différents niveaux en résolvant des énigmes ou en remplissant des formes, ce pour quoi lesdits personnages peuvent pivoter sur eux-mêmes mais aussi se mordre pour donner à leur partenaire une forme particulière permettant de répondre aux exigences de l’énigme en cours. Une fois mordu et donc découpé, un personnage peut reprendre sa forme initiale (une sorte de U plein) en laissant appuyé sur un bouton donné de la manette.

Snipperclips se joue à 2, avec un Joy-Con chacun.
C’est du coup en compagnie de Shayann puis de Seilin que j’ai pu me frotter à Snipperclips et je dois bien admettre que même si je n’envisage au final que peu son achat, ce petit jeu est somme toute très sympathique. Déjà pour ce qu’il propose, ce soft étant un jeu d’énigmes plutôt bien pensé et donc l’originalité réside sans conteste dans ces deux petits personnages absolument indissociables. Par ailleurs, je le verrai bien prendre la tête dans la liste des jeux que Nintendo soumettra un peu plus que les autres au regarde des joueurs pour les convaincre de jouer en partage avec des amis un peu partout. D’autant que pour y avoir joué sur l’écran de la tablette, je peux affirmer que ce mode de fonctionnement roule plutôt bien. Et puis je dois bien avouer aussi que je suis tombé sous le charme des deux petits protagonistes de Snipperclips, que j’ai trouvé plutôt amusants avec leur mimiques et leur gestuelle parfois improbable. Au-delà de tout ceci, je pense néanmoins que Snipperclips sera progressivement rangé aux côtés de 1-2 Switch notamment et qu’on ne le ressortira pas aussi souvent que ça.

Ça a l’air tout petit vu comme ça mais on reste néanmoins dans du très confortable, si ce n’est encore une fois que le Joy-Con seul exigera sans doute un peu plus des grandes mains.
Snipperclips sortira en Mars 2017.
Appréciation après le test : Un jeu d’énigmes/casses-tête plutôt sympathique, drôle sous certains aspects et assez ingénieux et dont la difficulté croissante se laisse déjà entrevoir à travers les 10 minutes passées dessus au Grand Palais. Le plaisir de jeu sera sans doute renouvelé d’un niveau à l’autre mais je doute pour le moment que la rejouabilité soit existante. A moins qu’on ne nous étoffe le contenu à terme… Sans cela, Snipperclips fera le bonheur des joueurs pendant un run puis il s’en ira décorer les étagères et l’on attendra un bon moment avant de le ressortir.
Probabilité d’achat : 10 %.
Mario Kart 8 Deluxe
Un mot très (très) rapide enfin sur Mario Kart 8 Deluxe, portage étoffé du Mario Kart de la Wii U sur cette future machine. Grosso modo, cette version Deluxe du jeu reprend l’ensemble de ce que le jeu de base contenait, incluera d’office tous les personnages et circuits proposés en DLC à l’époque (hum…), de nouveaux personnages (dont Inkboy et Inkgirl de Splatoon), de nouveaux circuits pour le mode Battle et modifie un petit peu le gameplay en proposant comme à l’époque de Mario Kart : Double Dash de récupérer deux items en même temps pendant les courses. Hormis cela, rien de bien neuf. A noter des graphismes impeccables, un jeu qui tourne formidablement bien en mode tablette et le plaisir finalement de se replonger dans l’excellent cru qu’était déjà Mario Kart 8.

Il n’y a aucun problème à signaler avec ce portage, c’est de l’excellent travail.
Mario Kart 8 Deluxe sortira le 28 Avril 2017.
Appréciation après le test : On prend les mêmes et on recommence. Avec quelques menus ajouts au contenu et un léger upscale graphique, cette édition Deluxe ravira les joueurs qui ont fait l’impasse sur l’édition Wii U et les fans qui ont bien envie de se relancer dedans. Pour ces derniers, ça reste quand même un achat très facultatif.
Probabilité d’achat : 20 %.
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Que dire en conclusion alors ? Bien des choses sans doute mais je vais simplement terminer en vous donnant mon ressenti général. Déjà, l’impression que j’ai c’est que Nintendo a chercher à faire non seulement une console qui s’adresse à tous mais qui en plus de ça réponde aux exigences qu’on avait « fixées » pour la Wii U. A priori, la Switch se donne les moyens de répondre à tout cela en rappelant vers elle les éditeurs tiers qui ont fui par le passé notamment. Mais bon, il y a des écueils : une mémoire interne de 32Go, peu de jeux réellement intéressants au lancement, moins puissante que des concurrentes actuelles aux prix approchants sinon inférieurs, déjà l’ombre de divers portages (Mario Kart, Rayman, Skyrim, etc…) au détriment de jeux tout neufs, un prix qui pourra d’autant plus en rebuter certains qu’on nous pousse assez à l’achat… La Switch a d’ores et déjà ses défauts, c’est certain.
Néanmoins, j’ai été séduit par cette petite (au sens propre) console qui, loin de faire jouet, se veut être une véritable alternative face aux Xbox One et PS4. Non contente d’être visiblement une machine solide et efficace, la Switch pourrait arriver à être une console autre, cet hybride pouvant proposer par son concept une autre façon de jouer, notamment à plusieurs. On sera ou non attiré par ce sens du partage, par le caractère nomade de la console ou par d’autres de ses caractéristiques qui forgent son concept mais on ne pourra nier que cette machine a de plus quoi plaire que de quoi rebuter d’entrée de jeu. Les promesses sont grandes autour de la Switch et avec ces premiers effectués avec elle au Grand Palais, Nintendo m’a gentiment pris par la main en m’affirmant que tout ira bien et, honnêtement, à l’heure où j’écris ces lignes j’y crois dur comme fer. L’avenir me donnera raison ou non, peu importe, pour le moment je suis emballé !
Cela étant, qu’en est-il d’un achat à venir ? Eh bien en toute franchise, même si je pense que la Switch mérite réellement d’être l’objet de votre prochaine dépense en matière de hardware, je pense vraiment qu’il faut attendre et ne pas céder aux sirènes du day one. Plusieurs raisons à cela :
- Déjà, ça évitera d’acheter un console qui pourrait recevoir moult patches pour corriger d’éventuelles lacunes à son lancement.
- Ensuite, il est très fort probable que des bundles sont à prévoir, non seulement avec Zelda et Splatoon 2 (aux alentours de l’E3 ?) mais aussi en fin d’année avec Super Mario Odyssey. Des packs qui devraient permettre d’ici quelque temps d’acquérir la console + un jeu pour une somme plus attractive.
- Enfin, et ce n’est certainement pas un détail, le calendrier des sorties de jeux appelle à la patience afin que vous puissiez acheter votre console avec de quoi la nourrir derrière et pas seulement Zelda, aussi attirant soit ce jeu.
Mon avis est donc celui-là : la Switch est une console séduisante, intéressante et visiblement capable de proposer de belles choses. Mais je recommande un achat au plus tôt à partir de l’été 2017, quand Splatoon 2 sera sorti et quand l’E3 aura permis à Nintendo et ses partenaires d’abattre quelques cartes supplémentaires. Allez, à la rigueur pour ceux qui n’ont pas eu de Wii U, vous pourrez vous laisser tenter en Avril avec Mario Kart 8 Deluxe. Avant, je crois que ce serait dommage, et ça m’en coûte de le dire, croyez le bien, parce que j’ai hâte ! Seul un bundle intéressant ou un prix plus attractif chez un revendeur ou l’autre pourraient me faire basculer vers le day one. La Switch a tout pour être un beau compagnon de jeu. Espérons que ce sera le cas !
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Résultat de mon bingo spécialement préparé pour l’occasion, mis à jour avec les annonces les plus récentes.
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Comme beaucoup de produit high-tech, il est souvent plus prudent de ne pas prendre la première série disponible day one. Pour Nintendo on se souvient des premières 3DS qui avaient le clapet qui serrait un petit peu trop fort sur l’écran du bas ou de la peinture qui pouvait partir en vrille avec le temps. Après ça reste des exceptions, globalement à chaque nouvelle console, Nintendo fait pratiquement du sans faute sur la finition de leurs machines !
Quant au reste (jeux à venir, jeux qui sortiront cette année, le online et les détails de l’offre) on n’a plus qu’à attendre. Nous ne sommes qu’au mois de janvier, ce n’est pas encore le moment de tirer la conclusion de décembre 2017 alors qu’on n’est qu’au début. En fait, non, on n’est même pas au début puisque ça n’a pas encore commencé !
J’y crois aussi !
Je suis bien d’accord avec l’intégralité de ton commentaire. De Janvier à Mars, Nintendo a amplement le temps d’ajuster les choses. 🙂
Woaw quel pavé ! t’as réussi à nous pondre des mini-tests de chaque jeu testé en les ayant touchés seulement 10-20 min je suis bluffée 😛
Globalement on est d’accord sur le fait que le prix de la console est trop chère et qu’elle aurait mérité 1-2Switch en bundle. Un bundle Arms aussi aurait été pas mal à la réflexion. Je n’ai pas pensé à parler de la solidité de la console et des accessoires et tu fais bien de le souligner car c’est vrai, le tout semble être vraiment à la hauteur.
Contrairement à toi cependant, j’ai cédé aux sirènes du Day one et je ne pense pas le regretter.
P.S. : rien que pour voir mes mains griffées par mon chat, ça valait ultra le coup de lire ton article 😀
Tes mains ont toute leur place dans cet article chère camarade !
C’est qu’un bundle Arms aurait été super cool aussi ! Je n’y avais pas pensé ! 😮
Merci pour ton commentaire en tous cas. 🙂
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