Un an après la NES Mini et son flagrant succès, voilà que la Super NES Mini est également disponible ! En même temps, on aurait mal imaginé Nintendo tuer la poule aux œufs d’or et, bien au contraire, on verrait bien la boite sortir par la suite une Nintendo 64 Mini et, pourquoi pas, une GameCube Mini… Pour la N64, sachez d’ailleurs que Micromania propose déjà en magasin de s’inscrire sur des listings de diffusion pour être dans les premiers avertis lorsque la chose sera (?) annoncée… Enfin bref, la minuscule SNES de 2017 est bel et bien là désormais et c’est d’elle que l’on va parler aujourd’hui.
La Super NES mini : un très chouette objet
Personnellement, quand j’ai commandé mon exemplaire de la SNES Mini, je n’avais aucune idée de ce à quoi elle allait ressemblait. Oh j’avais bien vu la fameuse photo promo avec la console qui tient joliment dans une main mais je me suis dit que, justement, ce n’était qu’une photo promo. Et j’aurais bien pu aussi regarder ce que cela donnait du côté de la NES Mini mais, en toute franchise, je n’ai jamais cherché à le savoir. Du coup, j’ai eu tout le plaisir de la découverte en recevant cette toute petite boite. Quant à la console en elle-même… Avec les dimensions de 13cm x 11cm x 4cm, la console mérite effectivement son qualificatif de Mini ! Et oui, elle loge réellement dans une main. Un atout indéniable pour cette console (et j’imagine qu’il en va de même pour celle qui l’a précédée) qui va alors très aisément trouver sa place même dans les foyers les plus petits et/ou encombrés, à l’instar du mien (surtout que j’ai une Xbox One premier modèle, faut pas l’oublier, ça bouffe de la place cette bestiole…). Au-delà de ça, on constatera en retournant la machine dans tous les sens que sa fabrication à l’air tout ce qu’il y a de plus honnête. C’est bien fini, c’est beau, ça a tout l’air d’être solide comme il faut. Non, vraiment, Nintendo a fait les choses bien de ce point de vue-là. Et ce constat est également valable pour les manettes, que l’on aura plaisir à avoir en main. Il faut bien avouer que le design d’origine des pads de la Super NES était vraiment pas mal dès le départ et cela se vérifie avec ces itérations de 2017, tout bonnement identiques à celles de 1990.
Là où le bât blesse en revanche, c’est dans la longueur des câbles desdites manettes. Après l’erreur des ridicules 75cm filaires des manettes de la NES Mini, on aurait espéré que Nintendo revoie sa copie et ce n’est fait qu’à moitié. Avec seulement 1,5m, les câbles des manettes de la SNES Mini sont certes plus longs mais c’est encore insuffisant. A l’heure de consoles sans fil qui ont permis aux joueurs d’agencer leurs espaces de jeu d’une manière qui a souvent conduit à un éloignement relativement important vis-à-vis de la machine, une longueur pareille pose problème. Et à ceux qui me diront peut-être que j’exagère, sachez que je vis dans un 18m², qu’il n’y a peut-être même pas un mètre entre mon meuble de télé et l’extrémité de mon canapé convertible et que, malgré cela, je suis quand même obligé de m’asseoir au bord dudit canapé pour pouvoir jouer sans avoir le fil de la manette tendu à l’extrême. Donc je le redis : 1,5m de câble, c’est insuffisant. Il aurait fallu miser sur deux bons mètres, pas moins. Et puisque l’on en est à parler câbles, évoquons ceux qui relient la petite console à la télé et à sa source d’alimentation. Dans le premier cas, un câble HDMI tout à fait logique et attendu, d’une longueur tout à fait convenable ici. Dans le second, un câble USB. Il n’y a donc pas de prise secteur dans la boite de la SNES Mini. Un choix que je persiste à trouver assez étrange et qui impose de relier tout ceci, soit à son propre adaptateur secteur (celui de n’importe quel téléphone portable fera l’affaire, hors iPhone), soit au port USB de sa télé ou de son ordinateur. Etrange donc mais pas stupide pour autant, toute télé étant désormais dotée d’au moins un port USB. On s’en satisfait donc sans problème.
Contenu : entre grands jeux cultes et titres plus confidentiels
Niveau contenu, ce sont 21 jeux qui sont proposés ici, soit 9 de moins que sur la NES Mini. A noter que si la boite de la console fait mention de 20+1 jeux plutôt que de 21 c’est parce qu’il y a 20 titres qui sont effectivement sortis sur SNES à l’époque et auxquels a été ici ajouté StarFox 2, lequel avait été annulé au profit d’un travail intense sur la Nintendo 64 et par la suite sur le Lylat Wars que la machine 64bits avait accueilli. Une grosse poignée de softs donc dont voici la liste.

On précisera que les versions US et européennes de la SNES Mini ont les mêmes jeux, les roms employées étant celles des versions nord-américaines.
La version japonaise propose quant à elle quelques variations de contenu.

Aux côtés de Secret of Mana, EarthBound est sans doute un des choix les plus intéressants du catalogue de la SNES Mini
En ce qui concerne le choix des jeux proposés ici, on appréciera bien évidemment la présence de quelques jeux absolument cultes tels que Super Mario Kart, Super Mario World, The Legend of Zelda : A Link to the Past, StarFox, Super Metroid ou encore Donkey Kong Country, lesquels auraient difficilement pu être absents tant ils sont emblématiques du catalogue de la Super Nintendo ! A leurs côtés, quelques jeux plus rares ou tout du moins plus difficilement trouvables de nos jours comme F-Zero, Final Fantasy VI (intitulé ici Final Fantasy III pour reprendre son titre de l’époque qui, en Occident, ne tenait compte que des épisodes qui y étaient alors sortis), Secret of Mana ou même le presque mythique EarthBound, qui n’a jamais été commercialisé en Europe avant 2013 et son arrivée sur l’eshop de la Wii U ! Enfin, quelques jeux plus confidentiels viennent compléter cette sélection, à l’image de Super Mario RPG, Kirby’s Dream Course, Contra III… Tout ceci pourra donc être très bien reçu par une partie des joueurs tandis que d’autres trouveront ces choix en demi-teinte. En effet, malgré le côté culte d’une bonne partie de la sélection, l’intégration dans ce petit catalogue de jeux bien moins connus et marquants pourra laisser les fans sur leur faim et leur faire regretter l’absence de certains titres comme (au pif le plus complet) Earthworm Jim, Aladdin, Harvest Moon, Sim City ou encore Super Bomberman et Chrono Trigger. Des absences dont j’ignore absolument les raisons donc j’éviterai de m’avancer là-dessus.
Mais passons et reconnaissons à la SNES Mini d’offrir d’excellents portages offrant un vrai plaisir à retrouver non seulement quelques jeux emblématiques de cette génération mais aussi le gameplay de cette époque, parfois déstabilisant pour les joueurs que nous sommes devenus avec ses airs rigides, sinon archaïques dans certains cas. Mais on s’en tape, le plaisir est là. J’ai pour le moment pu me frotter à Super Mario World (que je connaissais néanmoins de sa version Game Boy Advance), brièvement Final Fantasy III et F-Zero mais surtout Kirby Super Star, auquel je me suis particulièrement adonnée en coop avec ma nana et sur lequel nous passons d’excellents moments. Dans tous les cas, j’ai noté une très agréable qualité visuelle, laquelle peut-être « personnalisée » avec trois filtres permettant pour qui le souhaite de retrouver les saveurs esthétiques d’antan (mais on tient à nos yeux, n’est-ce pas ?). Et il va de soi que certains titres font désormais un peu vieillots et l’on en aura vus s’en plaindre sur internet mais, franchement, c’est de la Super NES ! A quoi s’attendaient les gens qui ont pointé ça du doigt ? Et si un StarFox a par exemple effectivement pris un sacré coup de vieux, ça n’enlève rien aux somptuosités graphiques et colorées que sont des jeux comme Super Mario World ou A Link to the Past, pour ne citer que ces deux-là.
Concernant tout ce que la Mini met autour de ses titres, on évoquera d’abord le menu, certes pas bien beau mais néanmoins emprunt d’un sacré souffle so 90’s, que ce soit dans l’apparence visuelle ou sonore, avec un thème digne des compositions 16bits de l’époque. Mais ce que l’on appréciera beaucoup c’est aussi et surtout la possibilité d’effectuer des sauvegardes rapides. Reprise des portages Console Virtuelle de la 3DS et de la Wii U, cette idée est un excellent moyen de s’offrir de courtes sessions de jeu sans avoir à se dire qu’on n’aura pas le temps de sauvegarder et donc d’adapter, selon moi, d’anciens titres à des façons de jouer plus actuelles.
Vous l’aurez compris, je suis donc très content de ma dernière acquisition. Non seulement parce que c’est un très chouette objet sous différents aspects mais aussi et surtout parce qu’il va me permettre de rattraper de nombreuses lacunes vidéoludiques. En effet, ma vie de joueur n’ayant débuté qu’en 1997 avec la Nintendo 64, je n’ai jamais eu de Super NES (ni même de NES tout court d’ailleurs) ! Je suis donc passé à côté de nombreux titres que beaucoup considèrent comme excellents, sinon cultes, et que je retrouve avec joie dans cette mini machine. A moi la découverte notamment du 1er StarFox et des RPG que sont Final Fantasy III et Secret of Mana ! J’ai réellement hâte de me plonger dans tout ceci. D’ici là, je vous laisse avec une galerie de photos prises par mes soins pour vous faire découvrir la console sous toutes les coutures (à retrouver également sur la page Facebook du blog).
Je suis pas du tout (mais alors pas du tout) intéressé par le retrogaming. Par contre, je tiens à te dire que ton unboxing de la Super NES Mini est le meilleur que j’ai eu l’occasion de lire jusqu’à maintenant ! 😉
Oh merci beaucoup ! *o*