Captain Marvel, film de super-héros de Anna Boden & Ryan Fleck. Avec Brie Larson, Samuel L. Jackson, Jude Law, Ben Mendelsohn…
- Ce film s’inscrit dans la Phase 3 de l’Univers Cinématographique Marvel
Le pitch : Sur Hala, planète-capitale des Kree, Vers (B. Larson) s’entraîne en vue de devenir, sous la houlette de son mentor Yon-Rogg (J. Law), une fière combattante de ce peuple. Mais Vers s’avère également partiellement amnésique, ses souvenirs ne remontant qu’à six ans. Lors d’une mission en vue de récupérer un agent des mains des Skrulls, peuple ennemi des Kree, Vers est capturée par le camp opposé et finit en tâchant de s’évader par atterrir sur Terre dans les années 1990. Ici, elle va remonter la piste de ses souvenirs troublés pour découvrir qui elle est vraiment.
La critique : Pepper Potts, Natasha Romanoff/Black Widow, Jane Foster, Gamora, Nebula, la Guêpe, Hela, Shuri, Okoye… Des femmes, l’Univers Cinématographique Marvel en compte un bon paquet, dur de le nier. Pour autant, aucune n’a jamais réussi à s’imposer sur le premier plan, à être l’héroïne et non plus uniquement le second rôle ou la méchante. Même Black Widow, à laquelle on promet pourtant une aventure solo depuis un bon bout de temps, est toujours restée dans l’ombre de ses comparses des Avengers, dont elle demeure la seule représentante féminine… Et voilà enfin, 11 ans après le début de l’UCM, le tout premier film mettant en scène une super-héroïne, portant son nom et ses couleurs ! Il en aura fallu du temps mais Captain Marvel est enfin là !

Black Widow est à mon sens un coup manqué pour Marvel. Son film solo, prévu pour 2020, arrive bien trop tard…
Dire que le chemin a été long pour arriver jusqu’à ce stade est un doux euphémisme. La femme dans l’UCM aura longtemps été reléguée, comme je le mentionnais juste avant, au second rôle. Très tôt pourtant, Marvel s’est donné l’occasion d’imposer des personnages féminins forts, en la personne de Black Widow en premier lieu. Introduite dans Iron Man 2, l’espionne du SHIELD avait tout le potentiel pour devenir une icône féminine mais la Maison des Idées l’a très rapidement cantonnée au second rôle, celui de la jolie rousse qui change de coupe et de couleur de cheveux d’un épisode à l’autre et qui prête main-forte au héros de temps en temps, sans jamais oublier d’être sexy. Quant au reste des personnages féminins Marvel, elles ont bien plus souvent été l’occasion de romances plus ou moins bien amenées qu’autre chose (pauvre Jane Foster…). Cela étant, les choses ont commencé à bouger, timidement, ces derniers temps. Si l’on regarde Black Widow, il apparaît que le personnage tel qu’on l’observe dans Avengers : Infinity War affiche une autre approche, déjà initiée dans Captain America : Civil War à mon sens. Moins sexy, plus combattante, Natasha Romanoff s’écarte un peu des vieux standards de l’héroïne badass, certes, mais quand même assez sexualisée. Dans Thor : Ragnarok, Hela rappelle qu’on peut être une femme et en foutre plein la gueule aux autres. Désexualisée, elle est une antagoniste de caractère qui amorce également le changement. Et que dire enfin de Black Panther et de ses (nombreuses) femmes charismatiques, chacune dans leur genre : Okoye est une guerrière redoutable, Shuri une géniale inventrice et Nakya une fière combattante également. Ces personnages sont même l’occasion de rire du statut auquel on a longtemps limité les femmes dans ce genre de productions et je pense notamment à la séquence où Okoye, perruquée et vêtue d’une robe de soirée, évoque tout la stupidité de porter ce genre de choses quand il s’agit de partir en mission. Les choses ont donc un peu changé ces derniers temps mais il restait quand même à franchir la dernière étape : un film où le personnage principal est une femme, point. Marvel n’avait jusqu’ici jamais proposé cela et c’est désormais chose faite. Mieux encore, c’est assez bien fait sur le fond !
Alors oui, il y aura toujours quelques irréductibles pour gueuler parce que « Gna gna gna, font chier ces féministes », « Gna gna gna, Brie Larson elle est moche de toute façon », « Gna gna gna, un film de super-héros n’a pas à être politique » (je me marre et Black Panther avec moi)… Mais laissons donc de côté ces quelques uns mécontents de ne pas voir un bout de nichon ou un quart de fesse et au lieu de les regarder se vautrer dans leur fange, contentons-nous plutôt d’observer le travail mené sur Captain Marvel. Même si le film avait été un raté, c’eût néanmoins été bien plus intéressant. Et un raté, justement, ce 21ème film de l’UCM n’en est pas un. Et si nous verrons ensuite qu’il est à la peine sur certains plans, il n’en demeure pas moins qu’il regorge de quelques qualités bienvenues. La première, c’est évidemment le traitement de son personnage principal. Au-delà d’en faire de facto un symbole puisqu’il s’agit de la première super-héroïne Marvel porté sur grand écran dans sa propre aventure solo, Captain Marvel réussit à imposer son personnage éponyme avec intelligence. Cette même intelligence qui manquait, je trouve, à un Wonder Woman où l’héroïne était certes badass mais ne se réalisait qu’à travers l’ajout de partenaires masculins au roster héroïque du film et dont on nous rappelait régulièrement le « côté féminin » par la romance avec Steve Trevor ou le fait qu’elle est bien jolie une fois qu’elle s’habille autrement qu’en amazone guerrière… Enfin bref, côté « j’impose un personnage féminin fort en gueule », l’essai était là mais pas transformé et c’est exactement c’est écueil, énorme, que Captain Marvel réussit judicieusement à éviter.
Car le fait que cet autre Captain soit une femme est au final aussi important qu’anecdotique. C’est important dans le sens où c’est le premier véritable personnage féminin d’envergure de l’UCM (ce que Black Widow ou Gamora n’ont donc jamais réussi à devenir, pas à ce niveau-là en tous cas) et c’est anecdotique dans le sens où le film ne passe tout bonnement pas son temps à nous hurler au visage « Hé, vous avez vu, c’est une femme qui a le rôle-titre ! ». Boden et Fleck nous proposent en fait une approche de cette super-héroïne qui tranche avec les poncifs hollywoodiens en commençant par totalement la désexualiser. Carole Danvers/Captain Marvel n’est pas là pour tomber amoureuse ou avoir une romance ou se laisser porter par son « petit cœur fragile de fille ». Elle est là pour botter des culs, point. Et c’est ce qu’elle fait tout en évitant donc de s’enticher d’un quelconque autre personnage. En évitant ce point, Captain Marvel évite un bon gros cliché. Et puis tout cela aurait contrasté avec la teneur du personnage en termes de personnalité. Carole Danvers est une femme qu’on nous présente comme fière, forte et indépendante, sur le terrain pour faire le taf et accomplir de grandes choses. Dans ce cadre-là, une romance qui aurait servi à « la tirer vers le haut », comme Hollywood sait si bien en ficeler, aurait été une erreur à mon sens. C’est au contraire elle qui tire tout le monde vers le haut, pour les traits de personnalité que je viens de citer. Sur ce plan-là, je n’ai vraiment rien à redire, Anna Boden et Ryan Fleck ont très bien composé leur héroïne.
Malgré cela, il reste pas mal de choses à redire concernant le film dans son ensemble. Car on ne va pas se mentir, s’il n’est pas le pire des films de l’UCM (coucou Iron Man 3, coucou Thor), ce n’est pas non plus un chef-d’oeuvre. Il y a tout de même deux ou trois trucs qui lui permettent de s’en tirer avec les honneurs, notamment sur le plan du scénario. Oh bien sûr, il ne casse pas trois pattes à un canard et n’est là que pour livrer ce qu’on lui demandait sur le bon de commande : une origin story avec force de passages spectaculaires, de batailles badaboum et autres grands badabangs qui sont les ingrédients fondamentaux d’une origin story super-héroïque qui se respecte plus ou moins. Tous les films du super-héros visant à narrer les débuts de leur personnage principal sont passés par là : Spider-Man, Iron Man, Captain America… Et si quelques uns sortent toutefois du lot pour des questions esthétiques et/ou narratives (Batman Begins notamment, Spider-Man : Homecoming également en évitant une énième version de l’oncle Ben), aucun n’a jamais vraiment réussi à transcender ce qui s’apparenterait presque à un sous-genre ou un exercice de style.
Et ce n’est pas Captain Marvel qui y arrive non plus même si je lui reconnais un postulat de départ intéressant. Plutôt que de nous raconter la chose de façon linéaire, Boden et Fleck jouent plutôt sur l’idée, certes classique, de l’amnésie partielle et des souvenirs qui reviennent progressivement pour raconter comment les choses se sont succédé pour en arriver à la situation initiale du film. C’est un peu facile quand on y pense mais c’est la porte ouverte à des revirements plus ou moins inattendus et des révélations potentiellement fracassantes. Captain Marvel joue alors cette carte avec quelques idées cool mais reste toutefois un film assez lambda en matières d’origines.

Le scénario tient sur un bout de nappe : l’histoire d’une nana qui découvre qu’elle vient d’une autre planète et qu’elle a eu une vie avant, etc…
Bref, sur le fond comme sur la forme, le scénario de Captain Marvel ne révolutionne rien mais je dois bien admettre que j’ai quand même passé un assez bon moment à le suivre. Parce que si la recette est classique de chez classique, elle est celle sur laquelle Marvel a bâti son succès et c’est toujours aussi efficace finalement. On regrettera bien sûr que onze ans maintenant après l’ouverture de cet UCM on ne soit toujours pas capable de formuler une autre proposition mais, toutes considérations de ce genre gardées de côté, ça reste un bon moyen de livrer un divertissement qui fonctionne. Je me suis donc surpris à me laisser porter par cette intrigue plutôt gentillette mais, surtout, à apprécier l’effort donné quant à l’ambiance générale. Il y en aura sans doute beaucoup pour critiquer cet aspect mais la façon dont Captain Marvel associe sa teneur super-héroïque à l’humour m’a plutôt enthousiasmé. Evidemment, c’est encore une fois à l’image de bien des blockbusters, en particulier ceux de l’écurie Marvel, et comme me l’a dit un jour mon ami Dehell du site Ketchup-Mayo : « Ce n’est pas en mettant quelques blagues que ça nous fera oublier leur manque d’inventivité » . La phrase, dont ce ne sont peut-être pas les mots exacts et dont je dois préciser qu’elle visait le camp DC/Warner et plus spécifiquement le prochain Shazam, synthétise tout ce qu’on peut reprocher à la mode des films de super-héros : une recette déclinée à l’infini, jusqu’à l’étouffement.
Il me semble qu’il n’y a alors plus que trois options face à ce phénomène : aimer ça, s’en contenter malgré la redondance de la chose ou tout bonnement s’en foutre comme de ses toutes premières petites baskets. Personnellement, je me range gentiment du côté de celles et ceux qui continuent d’aller voir cette vaste fresque. Oh bien sûr, j’y vais en sachant ce que je vais voir : du divertissement pur et dur, peu enclin à transcender le genre ou le dépasser pour composer quelque chose de réellement neuf. Mais ça reste un péché mignon, si l’on peut dire, et quand l’une de ces productions a l’audace de s’aventurer vers une autre terrain (esthétiquement, cinématographiquement ou dans le propos), je ne peux que d’autant plus apprécier la chose. Reste que je ne peux que comprendre cette lassitude qui a gagné nombre de spectateurs et spectatrices de la première heure, fatigués de voir éternellement se reproduire le même schéma, lequel est apposé sur Captain Marvel avec une nonchalance certaine. Un peu de sérieux, un peu de lol, un peu de grandiloquence, etc… On a vu ça tant de fois maintenant ! Mais voilà, il y a toujours ce moment où je me fais avoir, où malgré tout ce que je peux penser de cette industrie prolifique, je me retrouve à me dire que le film est pas trop mal dans l’ensemble. Avec Captain Marvel, c’est l’humour qui a fait mouche sur moi, essentiellement parce qu’il ressemble à cet humour américain 90’s que j’aimais. Alors non, on n’est pas devant un Wayne’s World ou un quelconque format dérivé du Saturday Night Live mais il y a un petit truc qui fonctionne, porté notamment par un Samuel L. Jackson dépeignant un Nick Fury « d’avant », mais évoquant surtout ce que l’acteur a pu endosser comme rôles à l’époque. Et là encore, ça ne révolutionne absolument rien mais, hé, ça m’a fait rire et le reste de la salle avec moi alors, au fond, est-ce que ce n’est pas déjà bien ?
En peu de mots comme en mille, Captain Marvel n’est donc pas dénué d’idées et d’intentions louables sur le papier. Le film arrive même à ne pas être trop bancal en tant qu’origin story, celle-ci étant sans doute l’une des moins inintéressantes du lot. Et le film de doucement mais sûrement se hisser dans la moitié haute du classement des films de cet univers ciné déjà si vaste. Seulement voilà, s’il se veut capable de ne pas être décevant, il est à la juste limite, celle-là même qui sépare les films « corrects » de ceux bien plus oubliables. Il est bien écrit mais sans plus, drôle mais sans plus, sympa mais sans plus. Il obtient la note de 6/10, « ce qui est bien mais pas top » et ce qui en fait un film que je reverrai sans doute avec plaisir, à l’occasion d’une diffusion du dimanche soir, mais que je n’érigerai absolument jamais au rang d’indispensable. La faute donc à une sympathie générale et des intentions de base entachées par une manque d’audace flagrant mais aussi et surtout à une cinématographie monstrueusement lambda. A confier un film de cette envergure à des personnalités comme Anna Boden et Ryan Fleck, que je ne dénigre en aucun cas pour les personnes qu’ils sont, attention, on se retrouve fatalement avec un film franchement générique sur le plan visuel. Et Captain Marvel de souffrir d’une mise en scène archi-classique et, par conséquent, bancale. Et là où je peux trouver des bonnes choses dans le scénario et ses intentions ou son propos, je ne peux que regretter la cruelle paresse de cette mise en image.
Même la photographie est à la peine ! Il est pourtant rapidement identifiable qu’on a repris pour elle les grandes idées fondatrices de celle des Gardiens de la Galaxie, auquel le film emprunte également quelques éléments de charte graphique généraux comme le nom des planètes et ce genre de trucs. Le film de James Gunn s’impose même assez vite comme une influence nette dans le microcosme Marvel, Boden et Fleck allant même jusqu’à récupérer son directeur de la photographie, Ben Davis. Et quel dommage de voir que le monsieur n’arrive tout simplement pas a réitérer ses bons coups d’auparavant. Car s’il a œuvré sur les Gardiens, c’est aussi à lui que l’on doit la photo de Kick-Ass, Doctor Strange ou encore Three Billboards ! Le problème c’est que d’un côté, on a des films avec un parti pris esthétique clair et net et/ou un réalisateur qui sait ce qu’il fait et, de l’autre, on a un produit qui manque de personnalité, tout bonnement. Et le directeur photo a beau être calé dans son domaine, s’il n’a pas un réalisateur/une réalisatrice qui connaît son boulot, ça ne mène pas forcément à grand-chose. Captain Marvel en est la preuve avec ses plans au cadrage douteux quand ils ne sont pas carrément mal éclairés…

Même sur ce genre d’effets, le film s’avère souvent à la ramasse. Honnêtement, on se croirait juste dans l’animus d’Assassin’s Creed II…
Le cast, quant à lui, est à l’image de l’ensemble : sympa pour certains aspects mais au demeurant plutôt inégal. Et c’est évidemment Brie Larson qui attire tous les regards, attendue au tournant qu’elle était, quand elle n’était pas condamné d’office par les mêmes gugusses que je mentionnais plus haut. En soi, je n’ai rien de particulièrement gênant à redire concernant sa prestation dans ce film. Elle prend le perso, elle l’interprète et ça marche plutôt pas mal. Je trouve même qu’elle lui apporte un petit truc, cette assurance inhérente à Carole Danvers qu’il aurait été dommage de manquer. Certain(e)s y verront une forme d’arrogance et c’est peut-être bien le cas mais je me dis que ce n’est pas plus mal. Cela étant, côté panel émotionnel on a vu mieux et l’on est surtout en droit d’en attendre un tantinet plus. Je veux bien que Captain Marvel soit une protagoniste fière et déterminée mais une interprétation un peu plus humaine n’aurait pas été de refus. On peut être sûr de soi sans être froid et si Brie Larson y arrive ponctuellement, sa performance générale pâtit d’une légère faiblesse sur ce plan-ci. Mais je chipote un peu, faut bien l’admettre, et je crois fermement qu’on arrivera sans doute à de bien meilleures choses lors de ses prochaines apparitions.
A ses côtés, Samuel L. Jackson semble carrément prendre son pied. Le comédien, sans doute content de jouer un Nick Fury austère le reste du temps, je ne le nie pas, a l’air de s’éclater à jouer…comment dire…ben à jouer Samuel L. Jackson quoi. Ce Fury là, c’est une sorte de synthèse épurée de tout ce que le comédien a pu faire dans les 90’s en particulier, de sa capacité à être fort en gueule et en même temps drôle par cette aptitude à créer un décalage amusant entre ce que son personnage est censé être sur le papier et la façon dont il réagit parfois. C’est ce qu’il faisait par exemple en incarnant Jules dans Pulp Fiction et c’est ce qu’il tâche de reproduire ici, avec succès à mon sens puisqu’il m’a fait, sinon rire, au moins sourire à de nombreuses reprises. Mieux encore, son duo avec Brie Larson fonctionne finalement très bien, les deux partenaires réussissant à jouer de parfaits échanges dont le sel réside dans le décalage encore une fois, entre le sérieux so Kree de Carole Danvers et la naïveté passagère du jeune Fury. A noter aussi que le rajeunissement numérique de Jackson, sans être absolument bluffant, est étonnamment réussi !
Je conclus très brièvement avec un mot sur Jude Law, dont il n’arrive pas vraiment à faire en sorte qu’on prenne son personnage au sérieux (le film en jouerait presque malgré lui finalement), et sur Ben Mendelsohn, acteur respectable s’il en est mais qui manque de panache dans son rôle de guerrier Skrull. Dommage pour les deux mais surtout pour moi, je dois bien admettre que je me faisais une joie de les retrouver dans cette production… Hormis ce quatuor de tête, le reste des seconds rôles est assez anecdotique, à l’exception peut-être de la jeune Akira Akbar, surprenante d’assurance !
____________________
Peut-être en attendais-je un peu trop de Captain Marvel mais j’avoue que, sans être fondamentalement déçu, j’en espérais un chouïa plus. Le film manque d’inventivité, même s’il essaie de montrer qu’il en a, et reprend à son compte bien des choses qu’on a déjà vues dans cet univers cinématographique. Surtout, Captain Marvel manque cruellement de personnalité et louperait presque l’occasion de bien installer son personnage éponyme. Le film reste néanmoins divertissant, ce qui est certes son objectif premier, et Brie Larson ne manque quant à elle pas le coche et établit les bases de sa super-héroïne, non sans quelques menus déséquilibres (rien de parfaitement rédhibitoire). Sans proposer une interprétation qui marque d’entrée de jeu le public et les fans, elle s’installe dans le rôle et j’admets avoir plutôt hâte de voir ce qu’elle va en faire ensuite, en particulier dans Avengers – Endgame le mois prochain.