La semaine dernière se tenait à Paris l’édition 2019 des Pop Culture Days, un rendez-vous que j’avais hélas manqué l’année dernière mais auquel je ne comptais pas déroger cette fois-ci ! En quelques mots comme en mille, il s’agit d’un press day orienté autour de la pop culture et lors duquel diverses marques viennent présenter leurs nouveautés à quelques heureux élus dont je faisais donc partie. Au programme, du jeu vidéo, de la lecture en veux-tu en voilà, des sabres laser et bien des produits dérivés… Un vaste choix sur lequel je ne reviendrai pas exhaustivement ici, préférant mettre l’accent sur quatre stands qui ont plus attiré mon œil. Un retour qui se fera malheureusement sans mes propres photos, mon téléphone ayant décidé de faire des siennes. J’utiliserai donc des photos faites par d’autres que moi, à savoir Marie Carbonnier, Léo Thevenet, Clément Blasco-Salva et Guillaume Ghrenassia. S’ils passent par là, je les invite d’ailleurs à se faire connaître, afin que j’attribue chaque photo à qui de droit en attendant d’éventuellement récupérer les miennes.
D’une Galaxie à une Autre
Le premier stand dont j’ai envie de parler…n’en est pas un. A l’occasion de cette édition de Pop Culture Days, les organisateurs ont en effet convié le photographe Gilles Capelle à exposer ses photos sur l’ensemble de l’espace alloué au salon dans les locaux de Virtuel Center (centre de VR à proximité de Montparnasse). Une expo faite de photographies réalisées en Tunisie, sur plusieurs lieux de tournage emblématiques de la saga Star Wars et notamment de son premier volet, Un Nouvel Espoir.
Au détour de plusieurs clichés, Gilles Capelle propose une approche assez intéressante dans le sens où, justement, il ne s’est pas contenté d’une approche unique et figée, privilégiant plutôt une multiplicité des idées afin de donner lieu à une collection de photographies assez variée mais toujours orientée dans un même sens : celui d’une interrogation sur l’impact de ces décors sur les spectateurs et fans. Par ses photos, Gilles Capelle questionne la saga, le rapport qu’entretiennent les fans à son égard ainsi que le jeu sur le vrai et le faux, ou plutôt le vrai et l’imaginaire.
Et chaque photo pose cette question, l’exemple le plus marquant pour moi étant celui d’un cliché représentant une sorte de dune (ça a un nom plus précis mais j’avoue l’avoir oublié…) au sujet de laquelle l’auteur de l’expo me demande la taille qu’elle peut bien faire. La regardant, me remémorant les décors de Star Wars auxquels je ne peux que penser étant donné l’objet de ces photos, j’estime la chose à une centaine de mètres, peut-être plus. Sauf que voilà, ce tas de sable ne mesure en réalité que deux mètres de haut. Et le trou que j’y ai repéré, dont je pensais être l’entrée d’une sorte de grotte, n’est en fait que le terrier d’une bestiole qui passait par là… Une erreur remarquable mais qui m’a fait prendre conscience de la pertinence de cette expo, rappelant la façon dont nous fantasmons les choses par rapport à la manière dont un film ou, en l’occurrence, une saga peut les mettre en scène pour nous.
Une expo riche en tous cas, dont je vous recommande de suivre les dernières infos et prochaines dates sur le site internet dédié. Et si vous vous décidez à aller la découvrir, n’hésitez pas à aller discuter avec l’homme qui a pris ces photos : il est intarissable !
404 Editions
Les habitués connaissent déjà bien cette maison d’édition mais je dois bien admettre que si j’en ai souvent entendu parler, je n’avais jusqu’ici jamais réellement pris le temps de m’intéresser à ce que 404 peut bien proposer. Pour celles et ceux qui, comme moi, ne connaîtraient pas bien cette boîte, sachez que 404 a été fondé en 2016 et se veut être un éditeur qui propose un catalogue d’ouvrages ouverts à la culture geek dans son sens le plus large. Contrairement à d’autres augustes éditeurs comme Third Editions ou Omaké Books, dont le jeu vidéo reste un pilier essentiel et dont les livres sont souvent d’imposantes références particulièrement documentées, 404 Editions touche à tout et cherche surtout à être aussi ouverte que possible au grand public. Guides de jeu, fictions, escape books… C’est un large panel de produits qui nous y est proposé.
Et à l’occasion des Pop Culture Days, j’ai pu observer tout cela en long et en large. Je découvre ainsi l’existence des escape books donc, sortes d’héritiers des livres dont nous étions les héros et héroïnes et que nous avons tous connus, mais qui cherchent ici à reproduire l’expérience des escape games qui ont beau être particulièrement en vogue, n’en demeurent pas moins rapidement chers. Chez 404, on cherche donc à nous proposer de reproduire l’expérience chez soi, pour des frais bien moindres du coup avec ces livres mais également des escape boxes aux scénarios multiples dans des univers variés (asile psychiatrique, mythes lovecraftiens, steampunk…). Il y en a pour les grands comme pour les petits, avec des tarifs compris entre 10 et 15€ en gros.
A côté de cela, 404 propose aussi des fictions, qu’elles soient dérivées de Fortnite pour attirer les adolescents, ou qu’il s’agisse de fiction pure et dure comme les récents La Pire Soirée de ta Vie (épais livre dont vous êtes le héros justement avec 11 fins possibles) ou Fark West, dernier lauréat en date du Grand Prix 404 Factory. L’occasion d’évoquer ce site de lecture et d’écriture où tout un chacun est libre (et même invité) à partager ses créations littéraires. Une opportunité qui donne lieu chaque année au Comic Con Paris à la remise de ce Grand Prix qui désigne donc quel ouvrage recevra les honneurs d’une édition papier particulièrement soutenue par divers partenaires tels que le Comic Con évidemment mais aussi le journal 20 Minutes. Une idée que j’apprécie beaucoup et qui permettra, à n’en point douter, de voir émerger quelques talents. Le genre d’initiative qu’on ne peut que soutenir et si l’envie vous prend d’en apprendre davantage ou même de vous lancer dans l’écriture via la 404 Factory, c’est ici que ça se passe.
Un dernier mot enfin pour évoquer les grosses nouveautés à venir dès cette année chez 404 Editions. Des inédits dans l’air du temps puisqu’il s’agit d’une gamme de quatre ouvrages consacrés à la série Game of Thrones, dont la saison 8 vient de débuter (je ne vous apprends certainement rien). Quatre livres qui reviendront sur tout l’aspect créatif de la série avec, dès le mois de Juin prochain, un premier ouvrage dédié aux storyboards. Suivront par la suite les livres consacrés à la photographie de la série, à ses costumes et enfin un The Art of Game of Thrones dont je ne doute pas que les fans vont l’adorer.
Sport Saber League et les Bières Laser
Autre stand, autre ambiance, bien que l’on se rapproche ici de celle de l’expo photo que j’évoquais plus haut. La Sport Saber League (SSL) est, aussi étonnant que cela puisse paraître, une académie de sabre laser.
La SSL propose donc de vous initier au maniement de cette arme noble d’un temps révolu (comme dirait Obi-Wan). Equipé(e) de votre propre sabre laser SL-3 et de sa lame SL Blade lumineuse en polycarbonate vous pourrez suivre des cours et apprendre à maîtriser, progressivement, les 7 formes du combat au sabre laser telles que définies dans l’univers Star Wars. Et si c’est à Paris que se trouve la « base » de la SSL, il ne faut pas pour autant oublier de mentionner que de très nombreux clubs sont présents un peu partout en France. Que vous soyez originaires de Bretagne, d’Aquitaine, du Limousin, de la Côte d’Azur, d’Alsace ou encore du Nord, il y a généralement un club pas trop loin de chez vous. Et à titre personnel, je trouve ça plutôt cool qu’on essaie d’attirer des gens vers une pratique sportive et l’escrime plus précisément via le spectre de la saga créée par George Lucas.
Mais la SSL n’est pas venue aux Pop Culture Days que pour parler de ses activités en tant qu’association sportive. Manon Demodice et Adrien Koch, fondateurs de cette ligue, sont en effet venus présenter leur autre projet : les Bières Laser ! Amateurs/amatrices de bonnes bières, voilà qui devrait vous intéresser. En partenariat avec la Brasserie de l’Etre, localisée à Paris, ce sont 4 bières qui vont nous être proposées : la Rebel Scum (Rye IPA), la Red Smuggler (Irish red ale, rousse), la White Wampa (Single hop, blanche) et enfin la Dark Senator (Imperial stout, brune). Une gamme de quatre boissons qui avaient déjà été proposées par le passé mais qui reviennent en force cette fois-ci afin de régaler nos papilles. Mais tout cela ne se fait pas tout seul et, pour le bien de l’opération, c’est via un Ulule que les Bières Laser s’apprêtent à faire leur retour. Un financement participatif auquel vous pouvez contribuer juste ici. Mais attention, je me dois quand même de vous rappeler que l’abus d’alcool est évidemment dangereux pour la santé et qu’il convient donc de le consommer avec modération !
InCarnatis, une saga transmédia vouée à grandir
Dernier arrêt, et pas des moindres, le stand d’InCarnatis. Pour résumer la chose avant de vous donner quelques détails, InCarnatis est une saga romanesque à la croisée entre science-fiction et fantasy qui se veut également transmédia. Comprenez par là que la chose ne se limite pas aux seules pages des déjà deux tomes disponibles. L’histoire prend en tous cas place au XXIVème siècle, sur une Terre qui tâche de se remettre des catastrophes naturelles inexpliquées dites des Lunes Sombres. Désormais, le monde se partage entre les teks et les domas et, entre les deux, les membres de la Guilde des Commerçants. Tout ceci se déroulant dans un monde où le Technofascime domine et face auquel la résistance va se mobiliser. L’on y suit le parcours de Yarel Grinh, un jeu aérostier (comprenez qu’il pilote un aéroplaneur) qui cherche à se venger suite au massacre de sa famille.
Voilà pour les bases de l’histoire et je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de celles et ceux qui se lanceront dans la lecture de ces épais ouvrages. Concentrons-nous plutôt sur la forme que tout cela prend.
Il y a donc évidemment les romans. Actuellement au nombre de deux (Le Retour d’Ethelior et La Prophétie), j’en suis en ce qui me concerne à la lecture du premier tome, que l’on m’a très gentiment offert sur le stand. Après un bon tiers de l’ouvrage passé, je suis déjà en mesure de vous dire que la lecture y est très plaisante. L’auteur, Marc Frachet, y développe un univers vaste et dense, riche de nombreux détails et d’une mythologie, d’une géographie et d’une histoire qui lui sont propres et qu’il a voulues très détaillées. J’avoue peut-être toutefois avoir eu quelques pertes de repères dans les premiers temps face à tout le vocable qui s’en trouve alors développé mais rien que le glossaire en fin de livre ne puisse résoudre heureusement.
Mais ce qui va aussi attirer l’attention avec InCarnatis, c’est cet aspect transmédia donc. Non content de se vouloir prochainement trilogie littéraire, la saga cherche à approfondir son univers au-delà de ses seules pages par l’insertion dans le livre de différents médias accessibles via la lecture d’un QR code. Si n’importe quel lecteur de QR code permet d’en dévoiler le contenu, il est toutefois recommandé de s’y essayer avec l’appli officielle d’InCarnatis, disponible gratuitement sur Android et iOS. Cette dernière vous renvoie alors directement vers des séquences audio (musicales ou narratives) ainsi que vers des illustrations. Rien que dans le premier tome, ce sont ainsi 16 médias complémentaires qui sont incorporés au récit afin d’en étendre l’ampleur. Dans le tome 2, ils sont 20 ! Parmi tout cela, des récits audio donc, lesquels mettent en scène différents personnages des romans avec des voix que nous connaissons bien : Benoît Allemane (voix emblématique de Morgan Freeman notamment), Odile Schmitt (VF d’Eva Longoria) et, à partir du deuxième volet, Thierry Desroses (Samuel L. Jackson) ainsi que – ça en surprend plus d’un – Francis Lalanne, qui fait son retour au doublage après avoir prêté sa voix à Quasimodo dans Le Bossu de Notre-Dame version Disney (et sa suite) ou encore à Ralph Fiennes dans Dragon Rouge. On notera également les participations des illustrateurs Etienne Le Roux et Michaël Fabre pour donner corps aux concepts visuels évoqués dans les lignes des romans. Etienne Le Roux est notamment connu pour avoir illustré la saga BD 14-18, scénarisée par Eric Corbeyran.
Mais ce n’est pas tout puisqu’un mini-jeu en VR est également disponible depuis Octobre 2018, inspiré par un des mini-jeux présentés dans les romans et auxquels les héros jouent parfois. Un jeu de rôle est également proposé pour revenir, pendant environ deux heures, sur les événements en partie décrits dans le tome 3 à venir. A ce sujet, ce dernier est attendu pour le mois d’Octobre 2019 et n’attend que votre participation sur Ulule. Une campagne de financement visant évidemment à permettre l’édition de ce troisième volet de la saga, intitulé La Bataille d’El Razel, mais également à continuer d’offrir un univers transmédia riche et digne de ce nom. Pour les plus intéressé(e)s, notez que l’équipe d’InCarnatis sera présente notamment aux Geek Days de Lille les 18 et 19 Mai prochains, ainsi qu’à la Japan Expo les 6 et 7 Juillet ! Personnellement, je retourne à ma lecture !
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Voilà donc pour les quatre invités qui ont le plus attiré mon attention au cours de cette deuxième édition des Pop Culture Days. Quatre stands qui m’ont fait comprendre que j’ai vraiment bien fait de répondre à cette invitation et j’en profite pour remercier l’organisation d’avoir pensé à moi cette année encore. J’y ai trouvé un salon à taille humaine, très convivial et dans une ambiance bon enfant. Tout le monde, de l’orga aux personnes sur les stands en passant par les invités comme moi semblait ravi d’être ici, conférant à cette édition 2019 une saveur toute particulière. Bravo à l’équipe pour la réussite de ce press day, nul doute que j’ai hâte d’être à la prochaine édition !
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