E3 2019 : En attendant la suite ?

Le cycle des conférences de cet E3 2019 s’est achevé mardi dernier avec l’attendu et mémorable Direct de Nintendo. Comme chaque année, Xbox, Bethesda, EA, Ubisoft et quelques autres se sont lancés dans l’arène avec force de jeux à présenter et autres annonces à faire auprès de leurs publics respectifs. Mais cet E3 2019 s’annonçait cependant un peu différent sur ce plan étant donnée l’absence remarquée et notable de PlayStation. Sans doute soucieuse de peaufiner ses plans en vue de l’annonce de la PS5 et marquée par la volonté de faire tout cela en grande pompe dans son coin, la firme a en effet choisi pour la première fois de ne pas se rendre sur le fameux salon. Dommage pour les fans mais c’était une aubaine et une chance à saisir pour la concurrence. 

Après un E3 2018 que j’avais trouvé plutôt routinier, en particulier sur la forme, mon enthousiasme quant à l’édition 2019 n’était cependant pas entaché. Bien au contraire, j’espérais y trouver de la part des différents acteurs présents une bonne partie de ce qui m’avait manqué en 2018. Je ne dis pas que la dernière édition avait été pauvre en jeux en revanche. Au contraire, bien des titres étaient présents parmi lesquels The Last of Us 2, Fire Emblem – Three Houses, Death Stranding, Spider-ManForza Horizon 4Beyond Good & Evil 2Skull & Bones… Sans compter quelques annonces toutes neuves comme le Starfield de Bethesda ou Halo – Infinite pour ne citer que ceux-là. Et des jeux, cet E3 2019 avait de quoi en amener dans sa besace puisque ce sont pas moins de 11 conférences et autres présentations vidéo ou showcases qui étaient au programme. Un joli petit lot duquel j’exclus à titre personnel la conférence Stadia du milieu de la semaine dernière, trop « hors-E3 » à mon goût pour figurer dans la liste, d’autant plus que Google n’était pas présent sur le salon par la suite. Onze présentations donc que j’ai toutes visionnées à l’exception de deux : le VR Showcase de lundi soir ainsi que le Kinda Funny Games Showcase dans la nuit de lundi à mardi. Deux créneaux que j’ai volontairement éludé, faute de temps et d’intérêt pour eux de ma part, je ne m’en cache pas. Je mets également de côté la conférence de Limited Run Games pour la même raison que l’an passé : il ne s’agissait pas ici d’annoncer de nouveaux titres plus ou moins phares mais bien de dévoiler des sorties physiques de jeux jusqu’ici vendus uniquement en dématérialisé. Je ne peux cependant que chaudement vous renvoyer à la jolie liste de softs qui vont ainsi passer entre leurs mains pour littéralement arriver dans les nôtres par la suite ! Ne me reste donc plus que 8 conférences sous la main et, on ne va pas se mentir, c’est déjà plus respirable.

Insupportable Greg Miller.

Et je vais attaquer ce compte rendu général de l’E3, comme l’an passé, par la conférence qui m’a le moins plu pour aller vers celle qui m’a au contraire le plus séduit. Et cette année, ce n’est plus Nintendo qui fait office de lanterne rouge (bien au contraire) mais Bethesda, que je place ex aequo avec EA sur cette toute dernière marche de mon classement. Pourquoi ? Eh bien pour faire court, je dirais que cela vient essentiellement du fait que les deux éditeurs n’ont pas proposé grand-chose de faramineux à se mettre sous la dent. Si EA est arrivé d’entrée de jeu avec pas moins de 15 minutes de gameplay pour Star Wars Jedi – Fallen Order, il n’y avait rien d’autre de bien surprenant derrière : nouveaux contenus pour Apex LegendsLes Sims 4 et Battlefield V, annonce évidente de FIFA 20 et Madden NFL 20… Zéro surprise au cours de cette présentation dont on retiendra donc bien plus le premier aperçu sur leur jeu Star Wars, qui sortira donc le 15 Novembre prochain. Le jeu a l’air assez joli mais le peu que nous en avons vu m’a un peu fait tiquer : des couloirs où l’on abat des ennemis à la pelle, ça ressemble à beaucoup trop d’autres choses. Cependant, si l’on en croit les déclarations autour de cette séquence vidéo, il ne faut pas s’arrêter à cette seule première impression. Les développeurs annoncent en effet avoir voulu concevoir un titre qui prend autant du côté beat ’em all du dernier God of War, que de l’exigence dans les combats de la série Dark Souls tout en empruntant un peu aux mécanismes d’exploration et de va-et-vient de la trilogie Metroid Prime. En soi, cela peut-être très sympa comme mélange s’il arrive à être intelligemment mis en place dans le jeu final. Reste que cela pourrait aussi être le signe d’un jeu peu inventif qui se contente de prendre à son compte ce qui a marché chez les autres, sans plus. Difficile pour le moment d’arrêter son avis et je préfère rester ouvert à la proposition mais circonspect devant cette démo.

De toute façon ça reste un jeu Star Wars et je n’ai jamais prétendu être autre chose que faible.

Quant à Bethesda… Comment dire ? L’entreprise a annoncé deux nouveaux titres phares à venir, dont on n’avait jamais entendu parler jusqu’alors. Le premier est Deathloop, un jeu développé par Arkane (Dishonored) dont nous n’avons rien vu du gameplay mais qui s’annonce comme un jeu d’action laissant au joueur le choix dans les approches possibles, à l’instar de Dishonored donc. La seconde de ces nouveautés est Ghostwire Tokyo, un titre que l’on devra à Tango Gameworks, studio fondé par Shinji Mikami et au sein duquel travaille la disciple de ce dernier, Ikumi Nakamura, à la tête de nouveau projet. Là encore, pas de gameplay mais la promesse d’un titre orienté action/aventure fantastique dont le trailer était somme toute très alléchant mais qu’on attend de voir plus en détail prochainement.
Hormis cela, on aura bien sûr noté l’autocritique faite quant à Fallout 76, lequel va bientôt accueillir de nouveaux contenus et modes de jeu, à l’image de The Elder Scrolls Online et de Rage 2, récemment sorti. Ce ne sont pas non plus les annonces de Wolfenstein Cyberpilot (titre VR), de Commander Keen (jeu mobile free to play) ou de l’arrivée à l’automne de The Elder Scrolls – Blades sur Switch qui vont susciter un véritable enthousiasme. Tout juste sera-t-on content d’en voir plus sur Doom Eternal, annoncé pour le 22 Novembre avec un Battlemode à 2 contre 1 qui pourrait être assez amusant je dois dire. Doom est d’ailleurs le seul survivant des nouveaux titres annoncés l’an passé et qui ne sont pas encore sortis. Exit donc le prometteur Starfield ainsi que The Elder Scrolls VI, lesquels étaient sans doute les jeux les plus espérés par les fans de Bethesda au cours de cet E3. Pour ne pas être trop mauvaise langue, je dirais quand même que Wolfenstein Youngblood a l’air prometteur. Cette suite à New Colossus sortira sur PC/PS4/Xbox One/Switch le 26 Juillet.

J’ai réellement hâte d’en apprendre davantage sur ce mystérieux Ghostwire Tokyo !

Passées ces deux présentations assez oubliables, les choses s’améliorent déjà un petit peu avec Square Enix. L’éditeur japonais est en effet arrivé à Los Angeles avec une bonne dizaine de jeux à présenter, toujours très orientés RPG, son genre de prédilection. Alors évidemment, quand on n’est pas trop trop fondu de RPG comme moi, on pourrait facilement s’ennuyer. Mais je dois bien admettre que je me suis laissé séduire par quelques uns des titres dévoilés par Square au cours de cette conférence autrement mieux foutue que l’an dernier, où nous n’avions eu droit qu’à une succession de trailers sans aucune forme d’ornement ou d’intervention humaine…
Et si je passe volontiers sur les nouveaux contenus de Kingdom Hearts III ou de Final Fantasy XIV Online, comment ne pas rester un peu pantois devant la présentation de Final Fantasy VII Remake ? Ce dernier porte d’ailleurs bien son nom tant il semble s’éloigner du jeu original dans le fond comme dans la forme. Avec un système de combat revu et corrigé, franchement dynamique, FF7R (pour faire plus court) s’annonce franchement palpitant, en plus d’être bougrement joli. Avec des allures lorgnant bien plus du côté de l’action RPG que son modèle, le titre semble prendre le parti d’une véritable énergie dans les combats, où l’on pourra d’ailleurs passer d’un personnage à l’autre par une simple pression sur un bouton. Le titre est ainsi annoncé en grandes pompes pour une sortie le 3 Mars 2020 et l’on nous précise qu’il sera le premier d’une série de jeux autonomes qui retraceront à eux tous l’ensemble de l’histoire de FF7 (on ne parle donc plus de format épisodique mais bien d’une série de jeux à part entière).

FF7 Remake était clairement l’une des deux stars de la conf Square Enix.

Ouvrant sa conférence sur ce jeu, Square Enix se permet ensuite un tunnel dans lequel nous retrouvons, pêle-même, Dragon Quest Builders 2Dragon Quest XI Definitive Edition pour la Nintendo Switch, Octopath Traveler qui débarque sur Steam, Life is Strange 2, etc… Square multiplie volontiers les bandes annonces et dates et ne surprend plus beaucoup finalement, si ce n’est avec des titres inédits comme le RPG d’action inédit Oninaki, la nouveauté qu’est Outriders (porté par les équipes de Bulletstorm et Gears of War – Judgment) et l’annonce tant attendue par les fans de Final Fantasy VIII Remastered pour cette année. Mais on manque cruellement de gameplay encore une fois. Puis vient enfin Avengers, porté par Crystal Dynamics et Eidos Montréal. Annoncé il y a de cela deux ans maintenant, le jeu adapté des comics Marvel s’était tristement fait discret depuis tout ce temps. Mais le voilà donc qui surgit hors de la nuit en conclusion de cette conférence Square Enix et il y a pas mal de choses à dire. N’étant pas là pour aller dans le détail le plus absolu, je me contenterais simplement d’affirmer que, plus encore que Star Wars Jedi, cet Avengers me laisse songeur. Je ne m’étendrai pas sur les qualités esthétiques du titre, la direction artistique est ce qu’elle est et si je n’y adhère pas, peu importe.
Non ce qui me gêne plus en revanche, c’est cette façon dont le jeu semble avoir le cul entre deux chaises. Non lié à l’univers ciné Marvel (d’où le fait que les héros ne ressemblent pas à Robert Downey Jr, Chris Evans et autre Chris Hemsworth…), il semble cependant avoir du mal à totalement s’en départir. Costumes, DA, animation… Bien des choses renvoient aux adaptations sur grand écran de ces super-héros iconiques et je trouverais dommage que le jeu ne s’en détache pas plus. A voir évidemment une fois qu’il sera sorti mais le fait de composer un jeu estampillé Avengers sans être dans le giron de Disney, c’est la porte ouverte à une certaine liberté, sinon créativité. Dans ces cas-là, il faut savoir saisir sa chance et j’ai peur que ce titre n’y arrive pas totalement. Encore une fois, ce n’est qu’un doute d’E3 et il faudra bien entendu attendre le jeu définitif pour en avoir le cœur net. Sorti de cela, on précisera que la chose prend les formes d’un jeu action/aventure, vraisemblablement saupoudré d’une dimension RPG, qu’il proposera un solo et un coop online à 4 joueurs, que son cast vocal est louable (Troy Baker, Jeff Shine, Nolan North…) et que le titre fera l’objet d’ajouts réguliers (régions et héros) qui seront gratuits ! La gratuité des mises à jour de contenu est toujours un argument appréciable, à l’instar de l’absence de systèmes pay to win et de lootboxes, dont on nous a affirmé qu’il n’y en aura pas dans Avengers. Ce dernier sort le 15 Mai 2020 sur PC/PS4/Xbox One/Stadia et l’on gardera un œil attentif sur les prochaines annonces, d’autant que là encore, on n’a pas vraiment pu voir quoi que ce soit du gameplay.

Pas de jugement hâtif bien sûr mais j’ai quand même un peu de mal à m’y faire.

Nous en arrivons donc doucement mais sûrement à la cinquième place de ce classement et je vous le dis de suite, ça a failli être pour Devolver. Mais voilà, alors qu’il occupait la deuxième place l’an passé, c’est Ubisoft qui chute de trois rangs pour cette édition 2019. Sur la forme, le studio frenchy a livré une conf dans le minimum syndical mais qui avait de quoi s’attribuer le titre de « sympathique » néanmoins : ouverture sur Assassin’s Creed Symphony, petit passage de Jon Bernthal pour Ghost Recon, séquence Just Dance… Ubi a fait ce qu’il fait grosso modo tous les ans et si je ne m’en plains pas d’habitude, pourquoi le ferais-je maintenant ? Sur le fond ensuite, ça reste Ubi et il y avait donc des trucs assez facultatifs comme Just Dance 2020 (c’est leur FIFA à eux, ça sort tous les ans, on le sait, même sur Wii), l’abo Uplay+ (encore un…), le jeu mobile Tom Clancy’s Elite Squad, l’arrivée des personnages de la série animée Adventure Quest dans Brawlhalla ou encore les nouveaux contenus et événements pour Rainbow 6: Siege et For Honor

Quand on vous dit qu’il ne faut pas pousser mémé dans les orties !

Mais à côté de ce petit lot d’affaires sans grande importance (de mon point de vue), il y avait quelques trucs à voir et je pense évidemment surtout à Watch Dogs Legion, dont nous avons eu droit à une belle et longue séquence de gameplay. Je souligne encore le fait qu’on a pu voir cela car le gameplay était de manière générale un grand absent de cet E3, hélas… Reste que ce troisième volet de la saga aux hackers d’Ubi s’annonce de prime abord sous les meilleurs auspices. L’on y incarne à première vue un personnage chargé de recruter – dans ladite séquence – un spécialiste en drones pour causer quelques soucis au gouvernement proto-fasciste qui règne dans le Royaume-Uni dystopique qui est celui du jeu. Et soudain, voilà que le personnage meurt, tout simplement. Et c’est là que la grande nouveauté de ce Legion se présente : nous n’y incarnerons pas qu’un personnage mais toute une flopée de résistant(e)s prompts à combattre le régime autoritaire qui règne outre-Manche ! Watch Dogs propose alors de recruter toute une variété de protagonistes, jeunes et plus âgés, avec différents atouts dans leur manche afin de constituer tout un réseau d’agents que l’on s’emploiera à utiliser à bon escient pour accomplir nos missions. Ça n’a l’air de rien dit comme cela mais je dois bien admettre que cette nouvelle feature titille grandement ma curiosité, moi qui n’ai fait aucun des deux précédents jeux soit dit en passant (j’ai pourtant le premier sur ma Xbox mais je n’ai pas encore pris le temps de m’y mettre). J’aime le côté « gestion » que cela implique, d’autant que nous pouvons perdre définitivement les différents membres de notre petite armée secrète, comme la séquence de gameplay nous l’a montré. L’univers dans lequel tout cela prend place me parle aussi énormément et c’est bien la toute première fois qu’un Watch Dogs m’intrigue autant !

Chaque personnage a ses caractéristiques propres : à vous de choisir qui incarner au moment opportun.

L’autre « grosse » annonce de cette conférence Ubisoft, c’était bien sûr Gods & Monsters, brièvement révélé en toute fin de set. Un jeu développé par les équipes derrière Assassin’s Creed – Odyssey et qui semble emprunter beaucoup à Breath of the Wild dans l’esprit. Difficile d’en dire beaucoup plus dans l’état actuel des choses mais les intentions plus ou moins explicitement annoncées autour de ce jeu m’intriguent suffisamment pour que je garde un œil dessus d’ici sa sortie. Quant à Ghost Recon : Breakpoint, c’est bien la première fois qu’un jeu de la licence me tente. A minima mais tout de même suffisamment pour que je me dise que ça peut être une éventualité intéressante à étudier. Aucun doute que la présence de Jon Bernthal joue en sa faveur aussi, je ne nie pas… Idem pour Roller Champions, cet espèce d’ersatz de Rocket League mais en mode roller derby. La plus grosse surprise en tous cas sera certainement cette série (oui, oui) créée en partenariat avec Ubisoft et attendue sur Apple TV. Mythic Quest, tel est son nom, raconte les aventures et mésaventures d’un studio de jeux vidéo fictif. Oui bon, pourquoi pas…

Ou quand Ubisoft veut faire son Breath of the Wild.

Autour de ces annonces, on notera les absences prévues ou non d’autres titres révélés et/ou détaillés au cours des éditions précédentes de l’E3. C’est le cas notamment de Beyond Good & Evil 2, dont les développeurs ont expliqué que le jeu est actuellement dans une intense phase de sa production et qu’un déplacement à Los Angeles n’était pas opportun dans l’état actuel des choses. C’est également le cas pour Skull & Bones, le tant attendu jeu de pirates, successeur spirituel d’Assassin’s Creed IV – Black Flag, dont le directeur créatif Justin Farren a d’ailleurs quitté Ubisoft en Septembre dernier pour rejoindre de nouvelles aventures. Ubi rassure néanmoins dans le communiqué annonçant ce départ en affirmant que la vision de Farren serait respectée et resterait le credo du jeu jusqu’à son achèvement.

Oui, bon, Devolver quoi.

Et voilà que, soudain, tout part en vrille. Devolver a, comme à son habitude depuis 2017, livré une prestation remarquablement folle. Dans l’épisode précédent, leur host Nina était laissée entre la vie et la mort. Cette année, pour sauver ladite Nina, les équipes de Devolver décident de transporter son esprit dans une émission qui n’est ni plus ni moins qu’un pastiche de Nintendo Direct au cours duquel la fameuse présentatrice ne manquera pas d’arracher des trachées ou d’engueuler des monstres. Bref, on a bien rigolé et c’était sans doute, sur la forme pure, le meilleur moment de cet E3. Le souci avec Devolver c’est qu’ils partent tellement loin qu’on finit toujours par se demander si les jeux qu’ils annoncent sont des blagues ou non. C’est le cas cette année avec Fall Guys – Ultimate Knockout, annoncé pour 2020 sur PS4 et PC. Un jeu où l’on incarne un petit personnage tout mignon, tout fluo en compagnie de 99 autres et dont le but est simple : faire la course et être le dernier présent. Devolver sort donc prochainement sa propre vision du battle royale et ça a l’air aussi mignon que dur.
L’autre annonce surprenante chez cet éditeur, c’est sans conteste son Devolver Bootleg, un pack 8 en 1 comprenant donc une poignée de titres maison présentés comme des rip-offs de leurs jeux : Enter the Gun DungeonHotline MilwaukeeApe Out Jr.Catsylvania et j’en passe. Le tout sort sur PC avec une super promo si l’on en croit la bande annonce et c’est effectivement le cas puisque le pack est actuellement vendu avec un rabais de pas moins de 1 % sur son prix initial. Ahem… Bon à côté de cela on retiendra tout de même la date donnée pour My Friend Pedro, attendu sur Switch et PC le 20/06 ainsi que deux nouveaux titres : le jeu de ninja The Messenger (11/07 sur PC/PS4/Switch) et le jeu horrifique inversé (on incarne le monstre qui tue les gens) Carrion. Ce dernier est sans doute celui qui a le plus retenu mon attention au cours des 25 minutes déjantées de Devolver et nul doute que j’y prêterai une attention particulière à sa sortie en 2020 sur PC et consoles. Cette conférence, ou vidéo plutôt, s’est en tous cas montrée suffisamment enthousiasmante sur le fond et la forme pour s’octroyer une jolie quatrième place dans mon classement personnel.

Ça a l’air violent, crade et brutal : ça a l’air bien, c’est Carrion.

Il y a quelques années encore, le PC Gaming Show sponsorisé par PC Gamer prêtait tout juste à sourire. C’était une conférence ennuyeuse et sans grand intérêt, pour dire le moins. Sauf que voilà, avec le temps on a compris que ça n’avait plus vocation qu’à être cela. C’est ici que plusieurs jeux attendus ou inattendus ont pointé leur nez une première fois et je pense en particulier à l’excellent WarGroove, pour ne citer que celui-ci. Mieux encore, c’est peu à peu devenu la conférence qui tâche de rester au cœur de qu’est censé être l’E3 : une présentation de nouveaux jeux. Et dans édition 2019 où le gameplay faisait tristement défaut chez la plupart des intervenants (gardons en mémoire que je n’ai pas tout regardé !), le PC Gaming Show a eu le mérite d’en présenter au contraire pas mal et, par conséquent, de s’imposer dans le Top 3 des conférences les plus intéressantes de cette année ! Sur la forme, on est en revanche resté dans une forme de classicisme où l’équipe d’animation a tâché comme toujours de créer du rythme. L’effort reste louable même s’il n’a pas toujours porté ses fruits.
Mais peu importe, on voulait des jeux et on en a eus. J’en ai à titre personnel noté 28, ce qui n’est pas rien. C’est d’autant moins rien que sur l’ensemble, je n’ai noté qu’une ou deux extension, celles de Mutant Year Zero et de Terraria. Prends-en de la graine Bethesda ! Enfin bref, moult jeux au rendez-vous, du gameplay en plus ou moins grande quantité et, même s’il n’y en avait pas trop à montrer on avait au moins des gens venus sur place pour présenter leurs titres et tenter de donner envie. C’est pour ça aussi (surtout) que je regarde l’E3 : pour qu’on me donne envie. Je ne dis pas que les trailers et autres petits teaser de AAA à venir ne fonctionnent pas sur moi (coucou Breath of the Wild 2) mais découvrir un jeu avec autre chose que de simples premières images c’est aussi une bonne chose quand même, non ?

Dans Starmancer, on joue l’IA d’un vaisseau qui va devoir choisir entre le protocole et la rébellion.

Surtout que sur la totalité des jeux dévoilés, il y en avait plein qui valaient le coup d’œil. Je pense en premier lieu à la nouvelle production de Chucklefish Games (le studio de WarGroove justement ainsi que de Starbound et Stardew Valley) : Starmancer, un joli petit jeu de gestion, survie et simili-simulation dans une base spatiale qui m’a l’air des plus sympathiques, le tout dans une 3D iso qui fait toujours son effet chez moi. Il me vient aussi en tête Age of Wonders – Planetfall, jeu de stratégie au tour par tour dans une ambiance SF alléchante et qui sortira ce 6 Août sur PC/PS4/Xbox One ; Ancestors – The Humankind Odyssey, le fameux projet tant espéré de Patrice Desilets (papa des Assassin’s Creed) et dont on n’aura hélas vu que trop peu de choses ici ; Telling Lies, successeur spirituel de l’acclamé Her Story ; ou encore Unexplored 2 qui a l’air charmant mais peut-être un peu mou.
Hormis ces quelques points d’accroche personnels, on retiendra aussi de cette conférence des projets un peu barrés comme Maneater, présenté par son directeur comme un action RPG « à la GTA » et dans lequel on incarne un requin qui mange des gens. Valfaris me vient aussi en tête avec son côté ultra bourrin qui en a marqué plus d’un. Oh et j’allais oublier Midnight Ghost Hunt, un jeu multi en coop à 4 où l’on chasse des fantômes et qui a l’air plutôt fun dans l’ensemble. Enfin bref, je vais cesser là cette énumération et simplement conclure sur le PC Gaming Show en rappelant que le gameplay, c’est toujours une bonne chose à montrer pour vendre un jeu. Or, cette conférence l’a fait avec générosité et si elle n’était pas la plus amusante ou intense à suivre, elle aura au moins permis d’allonger un peu nos listes d’achats à venir !

Who ya gonna call?

Passons donc maintenant à Xbox, qui s’installe à la deuxième place de ce classement. La firme de Redmond occupait l’an passé la première marche du podium grâce à une conférence riche et rythmée et si Nintendo n’avait pas livré le Direct qu’ils ont livré cette année, nul doute que Xbox aurait pu prétendre à conserver son titre. La conférence de ce constructeur dont on retiendra qu’il aura été le Poulidor de cette génération de consoles s’est en effet inscrite dans la droite et parfaite continuité de la précédente.

L’image qui a le plus circulé de tout cet E3, c’est sûrement celle-là.

Comme l’an passé donc, Microsoft vient dérouler tranquillement, conscient de son statut (acquis depuis la sortie de la One X et à peaufiner) de « challenger sérieux » face au mastodonte Sony. Encore une fois, c’est une sacrée tripotée de jeux que l’on nous a amenés sur ce plateau, une soixantaine en fait, dont quelques énormes hits à venir. Car l’absence de PlayStation aura au moins eu le mérite de profiter à Xbox, qui récupère dans son panier une grosse partie des jeux d’éditeurs tiers qui seraient sans doute passés du côté de ce concurrent direct pour faire leur promo. On les comprend, il est toujours bien vu de s’afficher chez celui qui a le plus imposant parc installé. Mais en l’absence de ce dernier, il faut bien se montrer tout de même. Xbox peut donc se targuer d’avoir amené avec lui Cyberpunk 2077, déjà présent à ses côtés en 2018 mais dont il était tout à fait possible qu’il franchisse le fossé qui sépare Xbox de PlayStation cette fois-ci. Appuyé par un Keanu Reeves inattendu, le prochain gros (très gros) jeu de CD Projekt se montre sous son meilleur jour et, mieux encore, trouve une date : rendez-vous est pris pour le 16 Avril prochain. C’est clairement l’une des infos que l’on attendait le plus pour cet E3 et nous l’avons eue.
Borderlands 3 vient également s’afficher chez Xbox et y trouve même sa date : le 13 Septembre. Elden Ring constitue ensuite une annonce inédite qui aurait eu toute sa place chez Sony. En effet, dans la foulée de la présentation de Sekiro l’an passé, il aurait été très agréable pour le constructeur japonais de présenter cette nouvelle production From Software auréolée des noms prestigieux que sont ceux de George R.R. Martin (créateur de Game of Thrones) et de Hidetaka Miyazaki (l’homme derrière Sekiro justement mais également les Dark Souls et Bloodborne). Bref, une nouvelle annonce de taille, d’autant que le trailer promet un univers des plus attrayants pour les amateurs du genre.

Elden Ring promet un univers dense et riche !

Puisque l’on parle d’annonces inédites, comment ne pas évoquer l’arrivée en 2020 de Tales of Arise, nouvel opus de la saga Tales of par Bandai Namco ; celle de Dying Light 2, annoncé ici puis retrouvé chez Square ; celle encore du survival horror à la Outlast qu’est Blair Witch ; ou encore Dragon Ball Z – Kakarot, RPG d’action prévu pour 2020 ? Peut-être est-ce par défaut du coup mais toutes ces annonces ont eu lieu dès le premier jour des conférences pré-E3, chez Xbox. En conséquence, l’américain peut se targuer d’avoir posé de très belles cartes sur la table, un avantage de taille dans sa stratégie affichée depuis un an (sinon deux) de reconquérir le cœur des joueurs et joueuses après la bataille perdue entre la Xbox One et la PS4. Et pour cela, il ne faut pas seulement des jeux, il faut tout ce qui va autour.

La question des éventuels deux modèles distincts dès le lancement n’a pas été tranchée mais Scarlett arrive !

Parmi cela, il y a évidemment les studios. Or, Microsoft en ajoute un nouveau dans sa collection déjà bien entamée l’an dernier avec l’arrivée de Double Fine dans son giron, studio qui en profite pour dévoiler les premières images de Psychonauts 2. Ensuite vient le service. Phil Spencer, patron de la branche Xbox de Microsoft, introduit pour cela deux éléments. Le premier c’est l’évolution notable du Game Pass avec une disponibilité sur PC dès maintenant et la formule Ultimate qui permettra de cumuler en un seul abonnement : le Game Pass console, le Game Pass PC et le Xbox Live Gold. Parallèlement, c’est sur le terrain que Stadia a choisi d’occuper en premier que Microsoft veut faire sa place également : le jeu en streaming. Pour cela, voici xCloud, formule concurrente au modèle de Google qui fera ses premiers pas en Octobre.

Et enfin, ce qu’il faut, c’est une plateforme. Et c’est là qu’intervient le plus gros morceau de cette conférence : le projet Scarlett. La console qui remplacera la Xbox One durant les fêtes de fin d’année 2020 se détaille en effet à l’E3 : SSD, 120fps, le gaming au cœur du concept. Sans pleinement faire d’autocritique, Spencer montre que Xbox a entendu les retours qui ont été faits sur la One : à trop vouloir faire du tout-en-un, cette console s’est perdue, et son public potentiel avec. Alors pour contrebalancer, Scarlett sera la réponse à ce qui fait la mouvance du moment : du gros jeu et de la surpuissance. Rien d’autre. Evidemment, on n’exclura pas la possibilités de retrouver un certain nombre des fonctionnalités de la One dans cette future machine de guerre mais il y a fort à parier qu’elle ne cherchera pas à autant s’éparpiller.
Et comme cela n’était pas très clair durant la conférence, Spencer l’a précisé ensuite : oui, Scarlett sera rétrocompatible avec des jeux de toutes les générations de Xbox et, oui, elle comprendra un lecteur de disques. Deux nouvelles qui lui donnent certes des allures de « Xbox One X+ » mais qui, à titre personnel, me titillent énormément. Annoncée pour sortir en compagnie de Halo – Infinite, dont nous avons d’ailleurs pu voir un (long) nouveau trailer, la console pourrait s’avérer être une très sérieuse force de frappe face à la PS5, teasée dans les grandes largeurs il y a quelque temps par Mark Cerny et qui, à l’heure actuelle, semble jouer dans la même ligue que Scarlett. Vivement que l’on en apprenne davantage sur ces deux consoles ! Bon et puis qu’on nous parle comme de ça de Scarlett, ça aura aussi le mérite de nous faire oublier Gears Pop

Etant actuellement en train de rattraper tous les Halo (et de les adorer), ce nouveau trailer m’a évidemment ravi.

Si vous avez bien suivi, vous savez maintenant qui occupe la première place de ce classent : Nintendo. Et c’est une sacrée remontée que nous fait là Big N puisque je lui avais sans regrets accordé la toute dernière place l’an passé. Au cours d’un Direct maussade, Nintendo s’était fendu en 2018 d’un minimum syndical triste à pleurer, comblant un manque d’annonce par, souvenez-vous, trente minutes de préchis-préhas sans saveur et ad nauseam sur Super Smash Bros. Ultimate… Sans parler de l’ambiance générale de l’émission, où ce bon vieux Reggie n’arrivait même pas à décrocher un sourire.

C’était mignon, c’était simple, c’était suffisant.

Cette année, Nintendo remanie un peu sa formule spéciale E3 en livrant un Direct relativement classique dans la forme, si ce n’est avec cette présentation assez amusante de Doug Bowser, remplaçant de Reggie à la tête de Nintendo of America. Par la suite, les choses reprennent le même cours que dans n’importe quel Direct de l’année et, au fond, ce n’est peut-être pas plus mal. On se concentre sur les jeux à annoncer et hop. Et de ce point de vue là, Nintendo n’a pas manqué de bien marquer le coup. Je ne détaille pas trop car cet article est déjà bien assez long mais le constructeur a su apporter dans son émission quasiment tout ce qu’il lui fallait proposer pour ne pas s’enliser. Car si l’année 2018-2019 fut très bonne d’un point de vue financier, il était important comme je le disais il y a quelque temps que Nintendo stabilise sa situation et apporte de grosses cartouches. Passé l’effet d’engouement de Breath of the Wild et Super Mario Odyssey, le constructeur doit continuer d’approvisionner sa console comme il le fait déjà bien mais avait aussi comme nécessité de revenir sur ses licences maisons afin d’avoir de redoutables cartes dans son jeu. Et pour le coup, ha ha, mission accomplie hein. Metroid Prime 4, dont le développement a été récemment repris à zéro par Retro Studios (pour le plus grand bien du jeu, à n’en point douter), était inenvisageable pour cet E3 mais il y avait d’autres coups à jouer. Le premier était Luigi’s Mansion 3, dont on ne savait rien jusqu’à présent. Et boum, voilà du gameplay, voilà du coop ! Link’s Awakening vient également se dévoiler un peu plus et prendre date : 20 Septembre prochain ! De même pour Animal Crossing – New Horizons dont nous découvrons donc le titre mais aussi la date (20 Mars 2020, le jeu est donc un peu reporté).

Enfin du concret !

Autour de cela, on pourrait citer bien des choses : l’arrivée du mastodonte The Witcher III sur Switch ; celle également de la trilogie Spyro ; l’annonce de No More Heroes 3 (à défaut d’un Bayonetta 3) ; une date pour Astral Chain (30/08) et pour Daemon X Machina (13/09) ; un jeu Dark Crystal en partenariat avec Netflix dans le sillage de la prochaine série ; de nouveaux personnages pour SSBU (le héros de Dragon Quest et BANJO-KAZOOIE ENFIN !!)… Nintendo compile toutes ces annonces et d’autres dans son émission et réussit tout bonnement à se révéler très enthousiasmant. Il y a de tout, pour tout le monde et surtout : il se crée de l’attente ! Big N titille ses joueurs et joueuses et leur amène un menu complet qui répond à la plupart des attentes actuelles des possesseurs de Switch. Et ceux-là n’étaient pas au bout de leurs surprises puisque c’est tout simplement la suite de Breath of the Wild qui a été annoncée en fin de Direct. Si l’on savait que le jeu était en développement, Nintendo nous le confirme et, surtout, le fait en nous en révélant de premières images. C’est tout un trailer qu’on nous a donné là et pas seulement un petit logo comme cela avait été le cas avec Metroid Prime 4 en son temps ! Enfin bref, je ne détaille pas plus, nous aurons tout le loisir de parler de ce Nintendo Direct en long et en large dans l’article de la semaine prochaine qui, je vous l’annonce tout de suite, ne sortira pas non plus le mercredi mais le samedi (le 22 Juin donc). D’ici là, retenez simplement que cette année, c’est Nintendo qui gagne !

On mise sur 2021, allez.

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Voilà donc que je peux dire sur cet E3. Une édition riche mais inégale selon les intervenants, certains n’étant venus à Los Angeles qu’avec le minimum syndical. Je reste cependant infiniment curieux quant au classement que cela aurait donné si Sony était venu participer à la fête. Avec d’énormes projets sous le coude (notamment The Last of Us 2Death StrandingHorizon Zero Dawn 2Ghost of Tsushima…), la PS4 aurait tout eu pour être la star de cet E3 si elle était venue avec de beaux contenus sur ces jeux phares de l’année à venir. Dans tous les cas, si je devais résumer cet E3, je dirais que c’est une édition transitoire. Tandis que certains s’y échinent à rattraper des erreurs passées ou redorer leur blason, d’autres font ce qu’il y a de mieux à faire ici : annoncer. Nintendo comme Xbox ont dans ce domaine sorti le grand jeu avec moult titres et une nouvelle console qui viendront occuper nos foyers dans l’avenir. Cet E3 est un E3 qui voit assez loin d’ailleurs, avec une grande majorité de sorties annoncées pour 2020, sinon au-delà. L’année 2019, elle, devra faire avec ce qui a déjà été daté précédemment. Ce ne sera jamais rien vu le calendrier des sorties pour les six mois qui restent mais le plus gros reste visiblement à venir. Personnellement, j’ai hâte de voir tout cela débarquer et je vous laisse maintenant avec mon Top 10 des jeux de cet E3 2019 et quelques mentions spéciales !

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Top 10 des jeux de l’E3 2019

N°1 – The Legend of Zelda – Breath of the Wild 2 (non daté)

N°2 – Cyberpunk 2077 (16 Avril 2020)

N°3 – The Legend of Zelda – Link’s Awakening Remastered (20 Septembre 2019)

N°4 – Animal Crossing – New Horizons (20 Mars 2020)

N°5 – Luigi’s Mansion 3 (2019)

N°6 – Halo – Infinite (2020)

N°7 – Star Wars Jedi – Fallen Order (15 Novembre 2019)

N°8 – Watch Dogs Legion (6 Mars 2020)

N°9 – Final Fantasy 7 Remake (3 Mars 2020)

N°10 – Avengers (15 Mai 2020)

Mentions spéciales

12 Minutes (non daté)

Carrion (2020)

Deathloop (non daté)

Ghostwire Tokyo (non daté)

Gods & Monsters (25 Février 2020)

No More Heroes 3 (2020)

Project Scarlett (2020)

3 réflexions sur “E3 2019 : En attendant la suite ?

  1. Pingback: Nintendo à l’E3 2019 : La revanche de la Switch | Dans mon Eucalyptus perché

  2. Greg Miller, insupportable ? Non à peine 😂. Débrief très sympa ça fait plaisir de te relire je ne sais pas si c’est moi mais tes publications apparaissent rarement dans mon thread WordPress. Keep up the good work buddy.

    • Merci beaucoup pour ton commentaire, il fait bien plaisir !

      Depuis que je suis passé à un rythme hebdomadaire, je pense que j’apparais fatalement moins dans les feeds, noyé sous les activités de blogs plus intenses que le mien.

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