Red Sun Atacama : « Darwin » et ses sillons ardents

Après Decasia il y a quelques semaines, retour à la chronique musicale en ce début de Juillet avec un album paru tout récemment, Darwin. Une petite galette de stoner (pour faire simple mais on va détailler plus tard) que nous devons à Red Sun Atacama, groupe français qui vous évoquera sans doute quelque chose si vous me lisez depuis quelque temps puisque j’avais déjà chroniqué leur premier album, Licancabur, paru en 2018. Un article que je concluais en affirmant que je n’avais alors qu’une hâte : découvrir son successeur. Le voilà donc qui arrive cet été et, clairement, le trio n’a pas manqué à sa promesse de nous livrer un nouvel opus au moins aussi dantesque que le premier.

Je ne vais pas vous refaire les présentations. Les trois garçons qui forment Red Sun Atacama sont toujours les mêmes et, bien que les multivers soient à la mode, leurs origines n’ont pas changé. Inutile donc de vous refaire l’historique et nous retrouvons donc, quatre ans plus tard, Clément au chant et à la basse, Robin à la batterie et Vincent à la guitare. Une formule simple, « basique » diront certains, mais qui avait su prouver toute sa force avec Licancabur, en 2018 donc. Souvenez-vous, l’album nous avait joliment décrassé les esgourdes à l’époque. En à peine 35 bonnes minutes, Red Sun Atacama (que j’appellerai parfois Red Sun ou simplement Atacama dans le reste de l’article, pour éviter les répétitions) avait sonné la charge avec une ferveur incandescente et leur album s’était imposé comme l’un des meilleurs de l’année, sans conteste. 

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Red Sun Atacama sur la scène des Volcano Sessions en 2019. Photo : More Fuzz

Depuis tout ce temps, il s’en est passé des choses, et pas que des simples. En 2019, après un concert de feu dans le merveilleux cadre des Volcano Sessions, en Auvergne, Robin s’improvise champion de varappe et se fout une épaule en l’air. Accident on ne peut plus regrettable pour qui que ce soit mais d’autant plus pour un batteur, vous en conviendrez bien… On appréciera cependant le caractère cocasse de se blesser dans un volcan après avoir sorti un album qui porte le nom d’un autre volcan, situé lui en Amérique latine. Une tournée était en tous cas prévue pour porter la bonne parole de Licancabur, elle sera annulée dans la foulée bien entendu. Toutefois, le groupe ne se démolit pas et affirme qu’il reviendra arpenter les routes de France et de Navarre courant 2020, tout ceci n’étant qu’une partie remise ! Mais un certain Covid en aura décidé autrement. Enchaînant les « pas de bol », Red Sun Atacama s’est donc un peu trouvé coupé dans son élan.
La succession de ces événements aurait pu faire ressembler l’éclatante sortie de leur premier album à un faux-départ mais c’eut été mal connaître le caractère de ces trois garçons. Enfermés chacun dans leur coin de France, Clément, Vincent et Robin n’ont pas cessé de travailler pour revenir plus forts encore ! A l’image de tous ces groupes qui n’ont eu d’autre intention que de venir casser la baraque pour mieux rattraper le temps perdu en confinements successifs et à défaut de donner des concerts, c’est au successeur de Licancabur qu’ils se sont consacrés. Dès lors, les choses s’accélèrent progressivement. Le retour des shows se fait tonitruant et plus rapide qu’on ne l’aurait espéré avec quelques dates calées fin 2020, notamment aux côtés des Grandma’s Ashes. Mais surtout, dans la foulée, Red Sun Atacama nous livre de premiers extraits de son album à venir ! C’est d’abord Antares qui vient réchauffer l’hiver, puis Revvelator au printemps 2021. Deux morceaux captés en live lors des Smoky Van Sessions et qui, l’air de rien, agrémentent joliment l’annonce de l’entrée en studio des trois compères. Fin 2021, le passage en studio est clos, les concerts reprennent et tout cela commence à sentir bon l’arrivée du disque tant attendu. En Janvier 2022, nouvelle pierre à l’édifice : Red Sun rejoint le label MRS Red Sound pour préparer l’imminente sortie. Une parution qui sera annoncée, enfin, au mois d’Avril pour une sortie en Juin.

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Le groupe sur scène le 18 Juin dernier au festival Namass Pamouss. Photo : Charlotte Brasseau

Que de bouleversements pour le groupe finalement. Comme tant d’autres, Red Sun Atacama n’aura pas été épargné ces derniers temps mais, profitant de chaque occasion qui lui aura été donnée, la formation a su revenir en grande forme avec Darwin. Charles Darwin expliquait d’ailleurs dans sa théorie de la sélection naturelle que les espèces qui passaient les épreuves du temps et des aléas de la nature étaient celles qui réussissaient à s’adapter. Nul doute qu’Atacama a fait tout ce qu’il fallait pour cela.
Du reste, lorsque l’album débute, c’est en s’ouvrant sur des impressions de déjà-vu. Avec 11-CH, Red Sun Atacama offre en effet à Darwin une ouverture instrumentale dont les sonorités rappelant l’Amérique latine ne sont pas sans faire résonance avec l’introductif Atacama de Licancabur. A grands coups de guitare acoustique, le trio nous ramène au continent sud-américain, terre à laquelle il est d’ailleurs une nouvelle fois fait écho jusque dans le titre de cet album. Car si Darwin nous mettra facilement en tête le célèbre naturaliste anglais, le fait est que c’est également le nom d’un volcan situé dans les Galápagos. Atacama n’en finit donc pas de nouer le lien avec les volcans et, de la même manière qu’avec Licancabur donc, débute ce nouvel album avec cette très jolie intro, ce prélude même, qui dénote avec le ton que l’on connaît du groupe. Doux et léger, ce morceau est – à l’instar d’Atacama – le calme avant la tempête qui s’annonce. Le son du vent en fond de ce morceau nous berce un temps mais nous rappelle surtout où nous sommes : sur le flan d’un volcan prêt à rugir et dont 11-CH n’est que le premier signe de l’agitation à venir.

Cette agitation justement, elle ne tarde pas à se faire ressentir. Dès la piste suivante, Red Sun Atacama met pied au plancher et revient à ses gammes habituelles. Idéal premier véritable morceau de l’album, Furies initie l’éruption attendue avec l’art et la manière, ouvert par une batterie volontiers tribale ritualisant les choses autour du magma qui se déchaîne. De cette introduction en percussions lourdes – rappelant les premières secousses qui font vibrer le sol autant que nos enceintes lorsque le volcan s’apprête à exploser – à ces lignes de guitare qui montent doucement à la manière de la lave sur le point de jaillir, ce titre annonce finalement l’album dans son ensemble. Remettant Atacama au diapason de son précédent opus LicancaburFuries nous ramène en terres connues et promet une continuité tenace et réjouissante entre les deux albums. L’explosion annoncée vient, enfin, avec ce riff dantesque fait de l’âme qui repose dans le son de Red Sun. Aussi lourd que vif et ciselé, ce morceau – que l’on connaît bien depuis le temps que le groupe le travaille en live – pose l’identité de la formation et de ce nouvel album de la même manière que le faisait The Gold en 2018. Red Sun Atacama s’y rappelle ainsi à nous tel qu’on l’a laissé, comme un groupe pétri des influences qui transpirent de chaque note et au sommet desquelles Fu Manchu (je trouve) continue de trôner fièrement.

Photo : Mily Clic


Cependant, si Furies vient nous rechausser les si agréables chaussons de tonalités que l’on espérait retrouver, Antares vient ensuite et quant à lui nous rassurer d’une certaine manière en affirmant que, non, Darwin ne sera pas juste un Licancabur 2.5. Un tel résultat aurait certes été de qualité malgré tout, j’en conviens volontiers, mais sans doute aurais-je alors regretté un peu que Red Sun Atacama n’en fasse pas un peu plus pour peaufiner son univers. Après tout, il est si bon de voir des groupes expérimenter et évoluer ! Or, avec Antares – que nous connaissions d’ailleurs déjà depuis la participation du groupe aux Smoky Van Sessions – Atacama vient présenter des orientations musicales qui n’avaient jusqu’ici été que caressées du bout des doigts. D’entrée de jeu et sans pour autant provoquer une cassure avec son échevelé prédécesseur, ce morceau pose le jeu et vient plonger dans des ambiances psychés qui viennent ici évoquer un autre pan de la scène stoner, celle-là même qui joue en un sens plus sur l’héritage du psych des années 1970 que sur les évolutions ultérieures et notamment celles intégrées dans les années 1990 avec le grunge (cher à Atacama), lequel avait laissé une empreinte indélébile sur cette scène (Mark Lanegan jouant le rôle du parfait pont entre ces univers). Toute la première partie de la chanson est alors l’occasion de profiter de rondeurs sonores et d’une évasion qui, au sein de la discographie encore à étoffer de Red Sun Atacama, fait déjà du bien. Pas parce que ce serait mieux mais bien parce que c’est autre et que la variété des approches est une clé indispensable à mon sens. Mise au centre de cela et solidement soutenue par la basse et la batterie, la guitare de Vincent se fait la synthèse de l’exercice, quelque part à la croisée entre Jimi Hendrix (pour les effets), Eric Clapton (pour l’indéniable accent bluesy) et, toujours, Ron Asheton des Stooges (pour les lancinants aigus et la précision acérée).
Mais chassez le naturel et il revient au galop, quand après environ 3min30 de cette séquence instrumentale, les trois musiciens réussissent leur coup, ce hold up qui consiste à saisir ces éléments que je viens de mentionner, ces influences et sonorités réaffirmées, et à les faire leurs. Antares reprend alors la cavalcade et nos tres caballeros filent vers leur repère stoner/punk à tout blinde, riches de ces nouvelles intentions musicales. Le chant, qui n’apparaît qu’à la moitié du morceau, jouira particulièrement de ce nouveau statu quo en se parant d’effets d’autant plus appréciés qu’ils vont non seulement parfaitement s’insérer dans cette approche nouvelle mais qu’en plus de cela, Clément en emploie désormais moins que sur Licancabur. Un choix judicieux de mon point de vue puisqu’il nous permet de bien mieux profiter de sa puissance vocale, d’une agressivité sèche mais parfaitement calée au milieu des instruments.

Avec ces deux seules chansons, Red Sun Atacama a donc réussi le coup de marquer nettement le pas en avant qu’il cherche à réaliser en tant que groupe avec Darwin. Ce sont déjà presque vingt bonnes minutes qui se sont écoulées mine de rien et le groupe n’a rien laissé reposer. Tout au contraire, les trois garçons se sont efforcés de mener un travail solide de réaffirmation en vue d’imposer l’intention générale qui semble régir ce nouvel album, à savoir l’envie de continuer nettement sur la lancée du précédent mais en sachant faire les pas de côtés adéquats, de temps en temps, pour ne pas tourner en rond. Nous n’en sommes pas encore à la moitié de l’album qu’il me semble pourtant déjà évident à ce moment de l’écoute que ce que Red Sun Atacama a en ligne de mire est moins un bouleversement conséquent de ses sonorités qu’un embellissement de ces dernières. Nulle question en effet de défoncer dès ce deuxième album la porte qui les sépare de ce qui sera peut-être un jour leur grande mue. L’objectif semble plutôt être la consolidation d’une identité qui, à l’heure actuelle, fait toute leur force. Nourrie par leurs influences propres mais aussi par ce qu’ils ont su en faire sur Licancabur, les Atacama sont revenus ici avec une expérience de la composition qui leur aura permis de prendre plus de libertés pour colorer leurs nouvelles chansons. Oui, voilà ce que fait le groupe ici, il poursuit son chemin comme un peintre poursuivrait une série de tableaux, mais avec plus de couleurs sur la palette et une maîtrise technique qui rend chaque nouvelle proposition plus intéressante que la précédente.

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Photo : Mily Clic

Echoes et Revvelator sont de mon point deux parfaites illustrations de tout cela. Peut-être même n’est-ce pas pour rien qu’ils ont été choisis pour présenter l’album avec deux vidéos publiées sur YouTube peu avant la sortie de Darwin.
Mais trêve d’hypothèses, nous ne sommes pas là pour nous perdre en conjectures et, visiblement, Echoes n’a pas non plus que ça à faire. C’est bien simple, il semblerait que, de l’étagère sur laquelle les Atacama ont rangé les flacons qui contiennent leurs références chéries, soit tombé celui qui renfermait le goût pour Motörhead. Profitant de la fin plus animée d’Antares pour prendre son envol, Echoes s’ouvre avec la fureur propre au célèbre groupe anglais, dont les accents âpres se font ici entendre sans détours dès les premières secondes. Mais Echoes est aussi et surtout une nouvelle étape dans la présentation de Red Sun Atacama non pas en tant que groupe transfiguré donc mais bien en sa qualité de trio enclin à poursuivre la consolidation de sa patte et de sa personnalité. Atacama a beau nous rappeler d’autres groupes entendus ailleurs, leur ressembler même, ce n’est jamais au péril de sa propre musicalité. On pourra alors continuer de se dire que telle ou telle séquence d’un morceau ou d’un autre fait écho à l’oeuvre d’une autre formation, mais on ne s’ôtera jamais de la tête que ce trio-là ne transige pas pour autant. Il n’y a donc pas de surprise (mais bien du plaisir) à voir Echoes mêler les ambiances, dans la continuité d’Antares et en dépit de ce que cette ouverture en trombe aurait pu laisser imaginer. A la suite de celle-ci, le reste du titre s’échappe vers les atmosphères éthérées dont la précédente piste nous laissait déjà profiter. 
L’issue de ce moment suspendu nous ramène ensuite aux premières idées du titre, relançant de plus belle une machine au-dessus de laquelle planent les esprits de Lemmy, Fast Eddie et Animal. D’ailleurs, puisque l’on parle de l’iconoclaste et emblématique batteur de Motörhead, arrêtons-nous un instant sur celui de Red Sun Atacama. Dans mon précédent article sur le groupe, je comparais volontiers ce dernier à Keith Moon des Who. Une mise en parallèle qui se faisait moins au nom du son qu’en celui d’une intensité physique derrière la batterie, d’une technicité irréprochable en dépit d’une impression de jeu tentaculaire. Mais à bien y réfléchir, Robin partage clairement des points communs avec Phil « Animal » Taylor. Une sorte de monstruosité derrière des fûts qu’il martyrise sans vergogne et pour notre plaisir. Aussi gargantuesque et exigeant que celui de son illustre homologue britannique, le style de Robin est, plus qu’une vibration constante, un séisme perpétuel qui ne cessera qu’au moment de quitter les sillons du disque. Même lorsque les circonstances amènent à ralentir le tempo et à s’aventurer vers les séquences les plus psychés de l’album, on continue de ressentir la chose comme le grondement d’un volcan, encore et toujours, entre deux salves de jets de lave.

En cela, si les trois musiciens forment ensemble un corps de haute volée, la batterie de Robin en est sûrement la colonne vertébrale. Soutenant le tout en offrant à ses comparses le métronome nécessaire et le socle sur lequel s’exprimer, il contribue de la meilleure des manières à la qualité rythmique des morceaux de cet album. On retrouve cela à travers chacune des chansons qui le composent et Revvelator ne fait pas exception. Dans la parfaite continuité du précédent, ce morceau synthétise pas mal le son de Red Sun Atacama sur Darwin et la façon dont le groupe a su reprendre l’intégralité des acquis de leur premier album et y apporter quelques ornements supplémentaires pour tout de même en faire un opus qui se détache de son prédécesseur. L’oscillation entre moments de fureurs et instants plus calmes s’y poursuit avec intelligence, solidement campée sur cette base rythmique que je viens d’évoquer et pour laquelle il ne faut pas oublier de souligner également le travail de Clément à la basse. Comme sur Licancabur, la jonction de ces deux forces font la saveur de ce nouvel album et le tremplin formé par cette section rythmique est idéal pour laisser la voix comme la guitare porter leurs assauts, non sans un certain naturel qui étonnerait presque. Et finalement, au terme de ces deux pistes que sont Echoes et Revvelator, on a l’impression d’être passé par mille morceaux distincts mais le tout est si fermement noué ensemble par la capacité de ces musiciens à vrombir à l’unisson et par la personnalité dont leur musique fait preuve qu’en dépit des pas de côtés et autres écarts ainsi réalisés, rien ne jure. Et le groupe de nous clamer, toujours à la manière de Motörhead : « We are Red Sun Atacama and we play rock’n’roll ! ».

L’album s’achève finalement sur Ribbons, ultime piste de ce réjouissant Darwin qui permet de conclure l’affaire comme on l’a vécue. Retentissant des efforts conjoints d’un trio conquérant, le titre vibre de toutes les intentions qui font cet album en définitive. Il va et vient de ton en ton, se colore de bien des nuances et nous étale son excellente orchestration de bout en bout. Par la fureur de sa musique, Red Sun Atacama pourrait passer pour un groupe de bourrins. S’ils le sont volontiers un peu, les trois garçons sont surtout des musiciens talentueux, ressorts indispensables au rebond de la scène heavy et stoner française (avec d’autres bien sûr, dans divers styles, comme Decasia, Slift ou encore Djiin, pour ne citer que ceux-là).
Conclusion adéquate à la furie de DarwinRibbons éteint doucement le volcan devenu album, évoquant les dernières coulées de lave finissant leur course effrénée dans des eaux dont le son, en fond d’une ultime ligne de guitare acoustique, boucle la boucle et nous ramène aux premiers instants de l’écoute avec pour seule envie celle de grimper de nouveau au sommet du mont rageur et d’en emprunter encore et encore les sillons ardents.

Photo : Charlotte Brasseau

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Le retour de Red Sun Atacama cet été aura donc été aussi tonitruant qu’attendu. Darwin reprend à son compte toute la fougue du premier album de la formation et y ajoute une myriade de détails qui – à force d’être judicieux – n’en sont d’ailleurs plus. Le groupe se révèle plus sûr de lui dans cette nouvelle épopée et offre à nos oreilles des compositions en béton armé. Si Darwin ressemble finalement quand même beaucoup à Licancabur, jusque dans sa construction en tant qu’objet à écouter (ouverture en douceur et sur des sonorités qui dénotent, nombre similaire de morceaux, tonalité générale…), il réussit cependant à se montrer différent et à réinterpréter les intentions du groupe. Ainsi en va-t-il de l’évolution chère à Charles Darwin, toute progressive qu’elle est. Quant à nous, nous ne pouvons qu’attendre avec hâte de voir ce que la bête Atacama deviendra ensuite !

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