Voilà l’année qui s’achève et, comme toujours, l’heure est aux bilans. Le premier que je dresserai sur ce blog sera cinéphile, remettant le bilan vidéoludique à début 2020. Si je me permets ce décalage, c’est en grande partie pour approfondir encore mon expérience sur le merveilleux Death Stranding d’Hideo Kojima, que je dévore avec envie lors des mes sessions de jeu actuelles. Côté ciné en revanche, je sais d’ores et déjà en ce 26 Décembre que je n’irai sans doute plus au cinéma dans les cinq prochains jours. C’est en partie dommage car cela prive deux films de leur potentielle intégration dans ce regard final sur le cinéma de 2019 : A Couteaux Tirés de Rian Johnson et The Lighthouse de Robert Eggers. Ce n’est que partie remise cependant pour ces deux œuvres que je me ferai une joie de découvrir prochainement. D’ici là, coup d’œil dans le rétro, voici les films qui ont marqué mon année 2019 !
Top 5
N°5 – Toy Story 4
Alors que l’on pensait la saga des jouets de Pixar achevée depuis 2010 et l’excellent troisième volet, qui offrait une bien jolie conclusion à l’ensemble, voilà que le studio à la lampe se décide finalement à nous amener un quatrième épisode, neuf ans plus tard (car oui, Toy Story 3 a bientôt 10 ans, merci pour le coup de vieux). Un film qui, à son annonce, mêlait la joie de retrouver ces fameux personnages à la crainte d’assister à l’opus de trop. Pourtant, Josh Cooley nous offre ici un véritable épilogue permettant de mettre un dernier mot sur quelques ultimes thématiques inhérentes à la saga. Le retour de Woody, Buzz et les autres ne se fait pas à 100 % sans heurts mais arrive néanmoins à éviter les plus gros écueils qui auraient pu se dresser sur son chemin.
A ce titre, j’accorde à Toy Story 4 :
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Film d’animation
- L’Eucalyptus d’Or du Film qui met une poussière dans l’œil

Critique complète du film sur cette page.
N°4 – Once Upon a Time…in Hollywood
L’été 1969, la maison de Roman Polanski, son épouse Sharon Tate, le gourou Charles Manson : nous savons toutes et tous comment se conclut cette histoire tragique. Savoir que Quentin Tarantino souhaite en faire l’objet de son nouveau film peut alors prêter à l’interrogation. Connu pour sa violence débridée, sinon gratuite, le risque est immense de voir le réalisateur déraper malgré lui. Seulement, ce que l’on n’avait pas forcément envisagé, c’est que Tarantino allait nous prendre à contre-pied. Le cinéaste livre alors ce qui pourrait presque être le moins Tarantinesque de ses films et compose par la même occasion une oeuvre déconcertante mais fascinante. S’il ne s’empêchera évidemment pas d’intégrer dans ce film tout ce qui fait le sel de sa cinématographie, il le fera néanmoins avec une intelligente parcimonie qui offre au récit la juste mesure dont il avait besoin. Le tout porté par un duo Leonardo DiCaprio/Brad Pitt dont on se délecte en chaque instant.
Joli coup donc pour Once Upon a Time…in Hollywood que je laisse repartir avec :
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Acteur dans un second rôle pour Brad Pitt
- L’Eucalyptus d’Or de la Meilleure Bande originale
N°3 – Parasite
Le cinéma sud-coréen connaît depuis une poignée d’année un essor en termes d’exploitation en France qui, s’il ne me surprend pas étant donné la qualité des œuvres venues de ce pays, me laisse cependant épaté par cette renommée qui semble désormais bien acquise et fermement ancrée dans les goûts du public hexagonal. Bong Joon-ho se veut cette année le fer de lance de cette grand vague sud-coréenne. Auréolé de la Palme d’Or lors du dernier Festival de Cannes, Parasite fut l’un des grands événements cinématographiques de l’année et à juste titre ! Riche d’un sens du rythme et de la narration exemplaire, le thriller de Bong Joon-ho s’avère être l’une des œuvres les plus fines de ce cru 2019. Servi par une distribution de haute volée, le film brille autant par son propos que celles et ceux qui tâchent de lui donner vie à l’écran.
Parasite figurera sans doute dans le haut de bien des classements de cette fin d’année. Il intègre en tous cas mon Top 3 et en profite pour s’emparer de :
- L’Eucalyptus d’Or de la Révélation Masculine de l’année pour Choi Woo-sik
- L’Eucalyptus d’Or de la Révélation Féminine de l’année pour Park So-dam
- L’Eucalyptus d’Or de la Meilleure Actrice dans un second rôle pour Cho Yeo-jeong
N°2 – Green Book
Bien qu’il soit techniquement sorti fin 2018, je compte néanmoins Green Book dans les films de 2019 car c’est bien cette année qu’il est arrivé sur les écrans des salles françaises. Sorti fin Janvier, ce n’est pourtant qu’au mois de Mars que j’ai découvert ce nouveau film de Peter Farrelly. Deux mois après ses premières séances hexagonales, Green Book était en effet toujours à l’affiche, témoignant du succès public du film. Une réussite qu’on ne peut d’ailleurs que comprendre étant donné les grandes qualités de ce road movie. Révélant au passage le talent de cinéaste de Peter Farrelly après une longue carrière auprès de son frangin Bobby dans le domaine de la comédie potache lourdingue, Green Book est une film d’une très grande poésie et dont la tendresse demeure à l’esprit bien longtemps après l’avoir vu pour la première fois. Là encore, le duo en tête d’affiche joue énormément sa part dans le succès du film et tant Viggo Mortensen que Mahershala Ali méritent bien des louanges pour avoir su donner vie à un tel binôme.
Pour tout cela et bien d’autres choses encore, j’attribue à Green Book :
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Scénario
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Réalisateur pour Peter Farrelly
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Duo à l’écran pour Mahershala Ali & Viggo Mortensen
N°1 – Joker
Joker fut sans doute le film qui apporta le plus gros coup d’éclat de cette année 2019. Qu’on l’aime ou non, le film de Todd Phillips a clairement réussi un tour de force en portant à l’écran le méchant le plus iconique de l’histoire des super-héros dans une œuvre qui, justement, tâche de se débarrasser de tous les a priori et parti-pris globalement inhérents aux films qui tâchent d’adapter des comics. Revenant à une approche plus « traditionnelle » du cinéma, le réalisateur de Very Bad Trip revient à une approche plus naturelle de l’objet, privilégiant un certain réalisme et une noirceur qui tranchent fortement avec le reste de la production super-héroïque. En résulte un film délicieusement crade, certes maladroit mais qui tente néanmoins de dépasser la seule question de la lutte du bien contre le mal, et finalement digne héritier d’un Nouvel Hollywood auquel il tâche de régulièrement faire référence.
Joker était le 2ème film que j’attendais le plus pour cette année 2019 et il dépasse amplement tous les espoirs que j’avais placé en lui. Il repart donc avec :
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Film
- L’Eucalyptus d’Or du Meilleur Acteur pour Joaquin Phoenix
- L’Eucalyptus d’Or du Réalisateur qui prouve qu’on peut faire d’immondes bouses et finalement un grand film pour Todd Phillips
- L’Eucalyptus d’Or de la Meilleure Adaptation
- L’Eucalyptus d’Or de la Meilleure Photographie

Pour un avis complet sur le film, rendez-vous ici.
En bref : places 6 à 10
N°6 – The Highwaymen
- Eucalyptus d’Or du Meilleur Film Netflix de l’année
N°7 – The Laundromat
- Eucalyptus d’Or de la Meilleure Actrice pour Meryl Streep
N°8 – The Irishman
- Eucalyptus d’Or du Film qui réunit quatre monuments du cinéma (Martin Scorsese, Robert De Niro, Al Pacino et Joe Pesci)
- Eucalyptus d’Or du Film bon mais trop long

Avis détaillé dans cet autre article.
N°9 – Piranhas
- Eucalyptus d’Or du Meilleur Film européen
- Eucalyptus d’Or du Meilleur Portrait social
N°10 – Avengers : Endgame
- Eucalyptus d’Or du Meilleur Film de l’Univers Cinématographique Marvel de l’année
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Mentions spéciales
Eucalyptus d’Or du Pire Film de l’année : 6 Underground, de Michael Bay
Eucalyptus d’Or de la Déception de l’année : Us, de Jordan Peele
Eucalyptus d’Or de la Bonne surprise de l’année : Détective Pikachu, de Rob Letterman
Eucalyptus d’Or du Film qui conclut enfin cette trilogie dont, au fond, on n’a jamais vraiment voulu : Star Wars Episode IX – L’Ascension de Skywalker, de J.J. Abrams
Eucalyptus d’Or du Film qui, sur le papier, aurait pu être pire : Shazam!, de David F. Sandberg
Eucalyptus d’Or du Film qui, sur le papier, aurait dû être mieux : Bienvenue à Marwen, de Robert Zemeckis
Eucalyptus d’Or du Film qui était apparemment génial mais que je ne suis pas allé voir pour autant : Midsommar, de Ari Aster
Eucalyptus d’Or des Films cultes enfin vus cette année (ex aequo) : Les Fils de l’Homme ; La Horde Sauvage ; American Psycho ; New York 1997 ; L’Aventure Intérieure ; Battle Royale ; Mad Max 2 ; Mad Max 3
Eucalyptus d’Or du Film le plus chelou que j’aie vu cette année : How to Talk to Girls at Parties, de John Cameron Mitchell
Eucalyptus d’Or de la Saga vue en entier cette année : John Wick
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Top 5 des attentes pour 2020
N°5- Dune, de Denis Villeneuve
N°4- 1917, de Sam Mendès
N°3- Mourir Peut Attendre, de Cary Fukunaga
N°2- The French Dispatch, de Wes Anderson
N°1- Tenet, de Christopher Nolan
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2019 fut une bonne année question cinéma. Si je n’ai pas eu autant de vraies bonnes claques que l’an dernier, j’ai eu mon lot de bonnes surprises sur grand écran au cours des 12 derniers mois, avec un nombre de films certain que je reverrai avec le plus grand plaisir. Quant à 2020, elle promet déjà un programme alléchant qui ne demande évidemment qu’à s’enrichir à mesure que les annonces et découvertes seront faites. C’est en tous cas une page qui va se tourner à la croisée de ces deux années en ce qui concerne les blockbusters puisque, d’une part, Star Wars a touché à son « terme » avec l’épisode IX récemment sorti. Des guillemets sont de rigueur puisqu’il va de soi que la licence n’est pas morte pour autant et que de nouveaux projets tels que la trilogie de Rian Johnson sont d’ores et déjà dans les tuyaux pour l’avenir mais, en attendant cela, c’est une ère qui s’est achevée. C’est, d’autre part, le cas également pour Marvel, qui a connu cette année la fin de son premier (très) long chapitre avec Endgame, venu conclure 11 ans de bons et loyaux services. Si Eternals et Black Widow sont tous deux attendus pour 2020, il y a toutefois fort à parier que les choses ne seront plus vraiment les mêmes désormais. Et à côté de cela enfin, il y a tout le reste, tout ce qui n’est pas franchisé, tout ce qui est indépendant aussi. Le cinéma est riche et il ne faut pas douter que l’année à venir va tâcher de nous le rappeler.
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